Singulier | Pluriel |
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enfantelet | enfantelets |
\ɑ̃.fɑ̃.tlɛ\ |
enfantelet \ɑ̃.fɑ̃.tlɛ\ masculin (pour une femme, on dit : enfantelette)
Jésus pleura, se sentant triste ;— (Poème anonyme, dans L'écho des patronages de Provins, février 1904 ; Imprimerie Frécour, Flers-de-l'Orne, 1904, page 16)
Et ces larmes d’enfantelet,
Sous l'étoile au tendre reflet,
Se paraient d’or et d’améthyste.
Pour les enfants, Jésus de Nazareth était toujours « le petit Jésus », l’enfantelet bouclé des images pieuses ; et en vérité pour les parents aussi, c’était cela que son nom représentait le plus souvent. Non pas le Christ douloureux et profond du protestantisme, mais quelqu’un de plus familier et de moins grand : un nouveau-né dans les bras de sa mère, ou tout au plus un très petit enfant qu’on pouvait aimer sans grand effort d’esprit et même songer à son sacrifice futur.— (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
Oh, doucette des prés, elle tenait, sur son bras amolli comme une corbeille, un enfantelet, tête ballante : le Jésus !— (Jean Giono, Un de Baumugnes, Grasset, 1929)
Je ne sais qui de la Thomassine ou de moi porta l’autre dessus le lit, mais nous y fûmes en un battement de cils, notre vêture ôtée et jetée à la diable et les rouges rideaux refermés sur nous comme sur l’enfantelet futur le ventre de sa mère.— (Robert Merle, En nos vertes années, V, 1979)