esprit gaulois \ɛs.pʁi ɡo.lwa\
La part de l’histoire est donc importante et la mémoire des épisodes révolutionnaires (1789 mais aussi 1830, 1848 et la Commune de Paris) paraît réactiver une certaine propension à mettre les colères en place publique. Mais ce serait réduire le social à un dispositif muséal que de voir les mouvements sociaux comme le énième ressurgissement de l’esprit gaulois. Le refus du compromis reste le moteur des mobilisations.— (Jean-Marie Pernot, Conflit sur les retraites : « La persistance de l’ancien monde », Le Monde. Mis en ligne le 20 décembre 2019)
Ce qu’on appelle l’esprit gaulois - étrange corollaire de la politesse que les étrangers prêtent ou prêtaient aux Français - est, en gros, un pot-pourri de vulgarité, d’obscénités verbales, de claques dans le dos du voisin ou sur ses propres cuisses, et d’autres aménités du même genre qui évoquent, sans excès de détours, des choses scandaleuses, dans la réalité, pour les plus Gaulois des Français, gens fort vertueux bien sûr.— (F. E., A propos de l’esprit gaulois, Le Monde. Mis en ligne le 30 mars 1981)
C'est l'heure de L'arrière-train sifflera trois fois et de La Chatte sur un doigt brûlant, ces chefs-d'oeuvre de l'esprit gaulois.— (Patrick Buisson, Décadanse, Albin Michel, 2023, page 310)