esprit rude \ɛs.pʁi ʁyd\ masculin
Les Latins ont changé l’esprit rude des Grecs en s, comme dans plusieurs autres mots.— (J-B. Morin, Dictionnaire étymologique des mots françois dérivés du grec, 1809)
Tenez, je me rappelle hermite. Il n’avait pas le sens commun ; car il indique un « esprit rude » dans le mot grec et il n’y a pas le moindre esprit rude dans le mot grec. Mais quand il s’est agi de l’écrire, normalement à la fois et simplement, ermite, il y eut soulèvement.— (Émile Faguet, Simplification simple de l’orthographe, 1905)
À travers la porte, il entendit la voix terne du professeur et, s’approchant sur la pointe des pieds, il écouta. Une phrase où il était question d’esprit rude et d’esprit doux lui parut singulière, et il tendit l’oreille pour mieux saisir ces paroles. À présent, il s’agissait de voyelles longues ou brèves, d’accents qui voyageaient sur les syllabes au gré de lois minutieuses. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Les termes de pénultième et d’antépénultième vinrent augmenter sa confusion.— (Julien Green, « Moïra », 1950, réédition Le Livre de Poche, page 49)
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