Singulier | Pluriel |
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face-à-main | faces-à-main |
\fa.sa.mɛ̃\ |
face-à-main \fa.sa.mɛ̃\ masculin
La comtesse avait horreur des effusions ; elle réfugia sa bienséance derrière un face-à-main.— (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
Au bout d’une semaine, ma mère passa par là, s’arrêta, saisie, regarda de tous ses yeux —un binocle, un face-à-main, des lunettes pour le lointain— et cria d’horreur, en violant du pied toutes les sépultures…— (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, 1922)
Plus de frissonnements de soie, ni de rires hystériques sous les voilettes, ni de gestes charmants et parfumés de jolis bras et de mains fines jouant avec un face-à-main ou même une lorgnette de théâtre.— (Victor Méric, Les Bandits tragiques, 1926)
Sa maman lui donna un coup léger de son face-à-main. « Je suis fière de mon petit garçon. »— (Jean-Paul Sartre, L’Enfance d’un chef, 1938)
Il faut dire que Maman était distraite avec tout le monde, distraite et vague, toujours un peu décoiffée, tenant d’une main son face-à-main, de l’autre un livre, une large écharpe de fourrure, ou de soie, glissant de ses épaules tombantes.— (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 246)
Il a existé une graphie sans traits d’union et, par ailleurs, le nom ou la locution nominale a également été employé au féminin.