fardeau de l’homme blanc \faʁ.do də l‿ɔm blɑ̃\ masculin singulier
Kipling, qui a célébré dans ses vers l'audace et l'esprit d'entreprise de la « race impériale », lui a aussi solennellement prescrit son code de devoirs, qu'il a désigné par la belle formule : le « Fardeau de l'Homme blanc ».— (Charles Cestre, L'Angleterre et la guerre, Paris : chez Henri Didier, 1916, page 218)
Le débat oppose les défenseurs d’un impérialisme classique fondé sur le fardeau de l’homme blanc et les tenants d’un « nouvel impérialisme » qui passerait par une dévolution rapide des pouvoirs aux autorités locales tout en assurant la conservation des intérêts vitaux britanniques.— (Henry Laurens, John Tolan etGilles Veinstein, L’Europe et l’Islam : Quinze siècles d’histoire, 2009, ISBN 9782738122193, p. 392)
Chacun avait, chacun a encore à l'esprit la célèbre formule de Kipling sur le « fardeau de l'Homme blanc ». Mais cette notion était considérée comme une couverture quelque peu hypocrite, un écran (auto) justificatif d'un phénomène plus profond qu'il appartenait aux historiens d'éclairer.— (Alain Ruscio, Le credo de l'homme blanc: regards coloniaux français XIXe-XXe siècles, Éditions Complexe, 2002, p. 13)
Déjà en 1938, avec sa « biguine à BONGO », une joyeuse mélodie dont il avait le secret, il brocarda la « joie enfantine » du Noir. La France supportait alors « le lourd fardeau de l'homme blanc » : la colonisation battait son plein...— (Dieudonné Zoa, « Charles TRENET et le monde noir », dans Renaissance panafricaine des peuples nègres: éléments de réponse à la question posée en 1948 par Cheikh Anta DIOP, Éditions Menaibuc, 2004, page 59)
Il y a dans le texte de Kagan un écho certainement délibéré de la formule fameuse de Kipling, annonçant, dès la fin du XIXe siècle () que les Américains, représentants jeunes et dynamiques de la race anglo-saxonne, reprendraient aux Britanniques défaillants « le fardeau de l'homme blanc » qui est de tenir le monde en ordre.— (Étienne Balibar, L'Europe, l'Amérique, la guerre: Réflexions sur la médiation européenne, La Découverte, 2005, note no 19)