femme-tronc \fam.tʁɔ̃\ féminin (pour un homme, on dit : homme-tronc)
Une caissière parisienne ne pare que sa tête et son buste, le reste ne voit guère le jour. En outre, elle ne marche pas assez et engraisse de l’estomac. Tu verras beaucoup, à Paris, ce modèle de femme-tronc.— (Colette, Sido, 1930, Fayard, page 8)
Elle ne souriait jamais, debout derrière le comptoir, femme-tronc pivotant à peine pour saisir une clé au tableau, une note crachée par l’ordinateur.— (Michel Déon, La cour des grands, Gallimard, 1996, page 300)
Aujourd’hui, les plateaux télé résonnent du staccato des stilettos. L’info s’accélère et la déambulation semble être une obligation. Longtemps femme-tronc, l’ex-star de la Une présente depuis deux ans l’émission culturelle Entrée libre sur France 5. Sur un tabouret haut et devant de larges baies vitrées.— (Article : Claire Chazal, les jours s’en vont, elle demeure, Site next.liberation.fr, le 27 avril 2018)