Singulier et pluriel |
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fils d’archevêque \fis d‿aʁ.ʃə.vɛk\ |
fils d’archevêque \fis d‿aʁ.ʃə.vɛk\ masculin (pour une femme, on dit : fille d’archevêque)
« … grâce à de sérieuses protections. Un fils d’archevêque, quoi !— (Hector France, Roman d’une jeune fille pauvre, tome Ier, chapitre XXXVI ; H. Geffroy éditeur, Paris, 1896, page 448)
— Un fils d’archevêque ? — répéta la jeune fille stupéfaite.
— Ah ! ah! mademoiselle prend le mot à la lettre. Nous appelons, en argot militaire, fils d’archevêque tout jeune homme qui arrive au régiment muni de hautes protections. On passe ainsi, tout en n’ayant aucune capacité, sur le dos des officiers de valeur et de mérite. Tel que vous me voyez, si j’étais fils d’archevêque, je serais chef d’escadrons aujourd’hui.
Puis, on pourrait ajouter un intermède ou l’on jouerait Les Embusqués, ce qui ferait tout de suite songer à des tas de fils d’archevêque ou aux 12 000 apôtres de Jésus-Christ.— (Gast-Dumont, Les poilus auxerrois, dans L’écho de l'Yonne — Organe indépendant des originaires du département du 26 novembre 1916, Paris, 1916, page 1)
Le très distingué diplomate est déféré sans égards à la justice. Le général n'a cure des fils d’archevêque, ni des puissants du jour.— (Un as du cran, article anonyme dans Les nouvelles – Journal quotidien du soir du 3 décembre 1927, Alger, 1927, page 2)
Il y en avait quinze attelés seulement à deux, même à un, et même quelques-uns attelés de bœufs. Sans importance : nous allions au pas. L’attelage à trois et le galop, c’est pour les dames ou pour les fils d’archevêques.— (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)
Je ne suis pas fils d’archevêque ni de grand industriel, et je vivais, à l’époque, d’une bourse d’études du gouvernement français.— (Fouad Laroui, Tu n’as rien compris à Hassan II, 2011)