Invariable |
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fin de race \fɛ̃ də ʁas\ |
fin de race \fɛ̃ də ʁas\
Toujours elle s’était montrée faible pour cet enfant qu’elle avait eu tant de peine à élever, sachant elle seule l’épuisement, la lamentable fin de race qui se cachait en lui, sous le beau dehors de sa mine fière.— (Émile Zola, Paris, 1897)
Ce rapport profondément subjectif que le célibataire entretient avec ses revenants et que l’écriture fin de race se plaît à décrire, inaugure une fantomatique originale, qui approfondit le fantastique de l’intériorité.— (Nathalie Prince, Les célibataires du fantastique : essai sur le personnage célibataire dans la littérature fantastique de la fin du XIXème siècle, Éditions L’Harmattan, 2002)
C’est l’ennui des gens qui n’ont rien à dire, c’est l’humour de rocking-chair, l’humour fin de race, tellement fin de race qu’on se demande comment ça existe encore.— (Gérard Diran, Deux Places de Bus, éditeur Le manuscrit, 2004)
C’est quel genre ta copine, famille fin de race dégénérée répertoriée dans Challenges entre la soixantième et la cent-vingtième place française, klepto, nympho, psycho, et les œuvres complètes de William Burroughs sur la table de chevet ?— (Lolita Pille, Bubble gum, Bernard Grasset, Paris, 2004, ISBN 2-246-64411-9, ch. VIII, p. 144-145)
Singulier | Pluriel |
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fin de race | fins de race |
\fɛ̃ də ʁas\ |
fin de race \fɛ̃ də ʁas\ féminin
La disparition du nom semble provoquée moins par l’épuisement des fins de race que par les vocations religieuses et par l’impossibilité de doter convenablement une progéniture prolifique.— (Patrice Bourdelais, Le fil de la vie : Approches biographiques et généalogiques, éditeur Odile Jacob, 1999)
Ce disant, il n’ajoutait point qu’effectivement l’enfant l’inquiétait. Il y avait une disproportion évidente entre le corps chétif et le développement de la tête. Ses allures étaient celles d’une petite vieille, son regard fixe brûlait et sa démarche était hésitante. « Fin de race, fille de dégénéré », se disait-il.— (La Revue blanche, 1901)
Ce qui est rassurant, c’est qu’elle n’est pas une fin de race, et qu’elle ne souffre pas d’hémophilie; cette dernière caractéristique lui sera plusieurs fois utile lorsqu’elle sera égratignée plus ou moins sévèrement.— (Jacques-Philippe Leyens,Vincent Yzerbyt, Psychologie sociale, Éditions Mardaga, 1997)
C’est le triomphe de la carnation blonde, des chairs de parvenue, car l’appauvrissement d’une fin de race n’y a pas encore mis les tons blets, violacés ou verdâtres chers à Van Dyck comme à Vélasquez.— (Jean Lorrain, Monsieur de Phocas, Éditions du Boucher, 2002)
Cherchant à attribuer ce malaise de « fin de race » à des causes bien réelles, la France se représente les envahisseurs sous les traits des Prussiens, vainqueurs détestés de 1870, quand il ne s’agit pas de l’Américain « à barbe de bouc » .— (Alain Montandon, Mythes de la décadence, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2001)
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