Singulier | Pluriel |
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forlane | forlanes |
\fɔʁ.lan\ |
forlane \fɔʁ.lan\ féminin
Voilà comment nous avons revu la sarabande avec la musique de Lulli (1676) ; le rigodon avec la musique de Desmarets (1694) ; la gavotte, musique de Lulli (1650) ; le passe-pied, musique de Destouches (1693) ; la forlane (danse de Forli), musique d’Aubert et de Mouret (1725 et 1727) ; ces pas charmants défient toute description….— (Revue Britannique, juin 1876, page 555)
Comme il fait froid ! s’était-il écrié tandis que ses sœurs, aux cheveux dénoués, habillées de chemise de nuit pâles, de jupes onduleuses et de robes de lin froufroutantes, ornées de rubans multicolores (zinzolin, nacarat, aurore), forçaient les malles, les débarras et les penderies, allumaient les bougies, plantaient des bouquets dans les vases, crochetaient les portes, dégageaient les tiroirs des dressoirs, écartaient les tentures et tiraient les rideaux, secouaient les tapis, astiquaient les carreaux, remontaient les pendules, rinçaient la vaisselle, faisaient la lessive et des travaux de couture, frottaient les souliers, ciraient les bottes, aéraient toutes les chambres, portaient des bouillottes, des chauffettes et des chauffe-pieds, jouaient du pianoforte et, doigts joints, bras enlacés, délacées, dégrafées, dégalbées, dégainées, désanglées du carcan du corset, faisaient valser la dentelle de leurs jupons affriolants, l’entouraient, l’entraînaient dans leur sillage et formaient une ronde, une sorte de parade, de forlane, de sarabande, de gigue (du germ. « Giga », violon, de l’angl. « jig »), sur une Ländler ou Länder, telle qu’en composa Johann Jacob Froberger (1616-1667).— (Patrick Roegiers, Hémisphère Nord, 2013)
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