Singulier | Pluriel |
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frérèche | frérèches |
\fʁe.ʁɛʃ\ |
frérèche \fʁe.ʁɛʃ\ féminin
la « frérèche ». C'est sous ce nom, maintenant, que, selon la coutume, on connaissait les capitaines : appellation des plus émouvantes, puisqu'elle réunissait les deux frères sous un même vocable, comme si désormais ils n'avaient fait qu'un.— (Merle, Robert, Fortune de France, I., 1977)
Quelques rares entreprises reposaient, comme on l’a noté, sur des fraterne qui, en fait, s’assimilaient à des frérèches. Mais les difficultés économiques et la modestie des affaires faisaient qu’avec une plus grande fréquences les frères se séparaient et tentaient leur chance individuellement.— (Élisabeth Crouzet-Pavan, La Mort lente de Torcello, Albin Michel, 2017, page 377)
Les frérèches languedociennes étaient des sociétés purement tacites à l'origine, obtenues par la prolongation de la cohabitation de la fratrie après la mort du père.— (Jérôme-Luther Viret, Valeurs et pouvoir : la reproduction familiale et sociale en Ile-de-France)
La succession fraternelle constitue l'élément le plus étonnant du viage. Sans remettre en cause son originalité, il faut souligner également le dynamisme des liens adelphes dans une région où les indivisions et les frérèches restent nombreuses tant dans la noblesse que dans la paysannerie.— (Cédric Jeanneau, « Liens adelphes et héritage : Une solution originale en Poitou aux XIe et XIIe siècles: Le droit de viage ou retour », dans Frères et sœurs : les liens adelphiques dans l’Occident antique et médiéval: Actes du colloque de Limoges, 21 et 22 septembre 2006, sous la direction de Sophie Cassagnes-Brouquet, éd. Brepols, janvier 2007, p. 97)
Au Moyen Âge dans le même esprit, existait la frérèche, qui était déjà une façon d'accueillir un ami dans la structure familiale, hors liens du sang, mais permettait notamment d'hériter.— (Le Figaro, 21 décembre 2012)