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(Nom 1)(1524) De l’italien[1] du Nord friso, freso, variante de fregio (« ornement, frise »), lui-même de l’arabe إفريز, ifriz (« rebord d’une muraille pour écarter la pluie »)[2][3][4][5].
Mais[6] il y avait dans la langue le très ancien verbe friser, au sens d’orner : XIIe siècle : La guiche en fist de paile ben friser— (Ronc. page 125). Il y a donc lieu de considérer un même radical dans frise, friso, et fregio. Diez pense que frise est la même chose que fraise, et, pour échapper à la difficulté que fait l’italien fregio, admet que ce dernier vient de frise, comme fregioni vient de frison ; il pense que la signification fondamentale du radical est « bouclé, crépu », et que ce radical est germanique : hypothétique dans frisa, fresa, nom des Frisons, ainsi dits, assure-t-on, parce qu’ils étaient bouclés, mais certain dans le frison frisle, l’anglais frizzle), « bouclé ». Dans ce système, on suppose que frise et fraise sont un même mot ; que fraise, « chose bouclée », a pris le sens d’ornement, et que l’italien vient du français. Ce sont beaucoup d’hypothèses. Au lieu de cela, il vaut mieux s’en tenir à l’ancienne opinion qui voit dans frise le bas-latin fresium, frisium, frigium, phrygium, qui s’est dit pour « broderie, frange », et autres ornements, et qui se rattache aux phrygae vestes, étoffes phrygiennes de l’antiquité. Diez objecte que phrygium n’a pu donner en français frise ; mais les formes citées ci-dessus du latin du Moyen Âge prouvent que cette transmutation a pu se faire. Perrault, Vitruve, III, 3, note 66, rappelle que la partie qui est entre l’architrave et la corniche est appelée par les Grecs zoophoros, à cause que cette partie est ordinairement ornée de sculptures d’animaux, et se joint à Philandre, qui croit que frise signifie la même chose, à cause du latin phrygio qui signifiait un « brodeur ».
(Nom 2)(1386) De Frise ou de friser. Il est peu clair si le sens est « drap de Frise » ou « drap frisé » : « l’expression plus ancienne[1]drap de Frise (vers 1210) semble désigner un tissu plus précieux et doit probablement être rattachée à Phrygia ».
La frise qui est sur l’architrave doit être plus petite que l’architrave d’une quatrième partie, si ce n'est qu’on y veuille tailler quelque chose ; car alors, afin que la sculpture ait quelque grâce, elle devra être plus grande que l’architrave d’une quatrième partie.— (Perrault, Vitruve, III, 3)
(Par extension) Les bas-reliefs et les ornements en général, disposés comme une frise, en quelque endroit qu’ils soient placés, autour d’un vase, à un chambranle de porte ou de cheminée.
Frise lisse : celle qui est unie et sans sculpture.
Frise de parterre : espèce de plate-bande ornée de buis ou de gazon.
Frises de parquet : bandes qui séparent les feuilles du parquet.
Frise de lambris : panneau de lambris qui a beaucoup plus de longueur que de largeur.
Dans la décoration, les frises sont peintes ou sculptées ; dans la menuiserie, elles encadrent les parquets et les panneaux ; dans la serrurerie, elles font partie des grilles et des rampes d’escalier.
(Carrosserie) Traverse du haut de la caisse d’une voiture au-dessus de la portière.
(Serrurerie) Panneau long, rempli de divers ornements, qui se met à hauteur d’appui aux ouvrages de fer, tels que les rampes d’escaliers, les travées de barreaux, etc.
(Marine) Pièce de bois plate en sculpture, qui règne sous la face de l’éperon.
Frise d'Espagne et de Flandre, frise sèche d'Angleterre, frise blanche appelée de coton— (Tarif du 18 avril 1667)
Et ne s'habilloit plus que de noir, encore estoit-ce d'une frise beaucoup plus grosse qu'il ne la falloit à porter le deuil de sa femme.— (Marg., Nouv. x, XVIe siècle)
Une lisière de drap de frise lui servait de ceinture et de baudrier, et soutenait en guise d’épée un fleuret démoucheté dont la pointe, comme un soc de charrue, creusait le pavé derrière lui.— (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
(Marine) Morceaux de laine épaisse qui garnissent les sabords pour empêcher l'eau de pénétrer.
Machine qui sert à faire le ratinage des étoffes[6]. Machine pour friser la laine.
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage