froncer le sourcil \fʁɔ̃.se lə suʁ.sil\ (se conjugue → voir la conjugaison de froncer)
C’est ni plus ni moins le portrait d’une femme avec laquelle j’ai été du dernier mieux ; oui, du dernier mieux ! vous avez beau froncer le sourcil.— (Charles Pertuisier, Mes premières Étourderies, ou Quelques chapitres de ma vie en attendant mieux, Marchant, Paris, an VIII (1800-1801), volume 2, page 20)
Le lendemain au matin d’Artagnan courut chez Athos. Il était engagé dans une si singulière aventure qu’il voulait lui demander conseil. Il lui raconta tout. Athos fronça plusieurs fois le sourcil.— (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844, réédition Les Classiques de Poche, page 526)
Il vint s’asseoir auprès du Cardinal, qui, l’ayant reconnu au mouvement qui se faisait, lui fit une inclination de tête sèche et silencieuse, le regardant fixement comme pour attendre une nouvelle, et ne pouvant s’empêcher de froncer le sourcil, comme à l’aspect d’une araignée ou de quelque autre animal désagréable.— (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
Cet homme si sensible à la majestueuse durée des grands objets naturels fronce le sourcil devant les trouvailles des géologues et des paléontologues, parce que celles-ci contredisent la chronologie biblique.— (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 225)