fussiez

Du latin, lui-même issu du proto-indo-européen *bʰuH- (« devenir »), apparenté à l’anglais be et au russe быть, byt’. Cette forme dénote une supplétion car son étymologie est distincte de celle de être.

fussiez \fy.sje\

1. Deuxième personne du pluriel de l’imparfait du subjonctif de être.
   • Si vous êtes fort, c'est vous perdre que de vous attaquer à un homme fort ; fussiez-vous dissidents en quelques points, il sera toujours des vôtres en certaines occasions. — (Charles Baudelaire, Conseils aux jeunes littérateurs, 1846 ; réédition Gallimard, collection Folio, page 80)
   • — J’ignorais que vous fussiez si belle, Madeleine ! — (Maurice Leblanc, Voici des ailes, 1898, réédition Éditions François Bourin, collection Libretto, 1999, page 56)
   • Je me doutais bien d’une supercherie, alors même que rien ne me permettait de supposer que vous ne fussiez pas Butteridge. — (H. G. Wells, La Guerre dans les Airs, 1908, traduit par Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, 1921, page 171)
   • – Il ne suffit pas d’assister aux offices. Il faudrait pour que vous fissiez votre salut, vous aimer les uns les autres. Il faudrait que vous fussiez bons envers vos semblables. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 55)
   • Il a ajouté qu’il ne doutait pas que vous fussiez calmée. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 48)

• France (Brétigny-sur-Orge) : écouter « fussiez  »
• (Région à préciser) : écouter « fussiez  »
• France (Vosges) : écouter « fussiez  »
• France (Cesseras) : écouter « fussiez  »