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garde rouge \ɡaʁ.də ʁuʒ\ masculin
Ce n’étaient point des émigrés consolés qui fredonnaient la Doubinouchka, devant une pianiste songeuse ou un joueur de balalaïka au front de satrape émasculé. C’étaient de vrais gardes rouges, agressifs, centurions hostiles aux détenus qu’ils surveillaient.— (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, pages 158-159)
Il rêvera des temps à jamais révolus où l’on ne crachait point encore dans les couloirs du Palais d’Hiver, où les mains sales des gardes rouges ne souillaient pas les Gobelins de la belle Kchessinkaïa, où les chambres virginales de l’Institut Smolny n’étaient pas hantées par des matelots avinés ou des dictateurs au front bas.— (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 213)
Après les Cent Fleurs, où beaucoup s’étaient imprudemment démasqués, croyant à cette incroyable liberté de parler en vérité, était venu le temps de la critique impitoyable, féroce, chacun accusant chacun, mise en examen de tous par tous, annonciatrice de la folie des gardes rouges et des communes populaires, de la déportation rééducative, du triomphe de la pureté campagnarde sur la pourriture urbaine.— (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre XIV)