gentilhomme verrier

Mot composé de gentilhomme et de verrier.

gentilhomme verrier masculin

1. Exploitant ou compagnon verrier, qui, dans certaines régions, jouissait du statut de noble.
   • Par un arrêt de la cour des aides de Paris, donné l'an 1582, un gentilhomme verrier fut déclaré exempt de la taille, toutefois après avoir justifié qu'il étoit extrait de noble & ancienne lignée, & avoir communiqué une enquête de sa filiation. La même cour, par un autre arrêt du mois d'Août 1597, jugea la même chose en faveur des gentilshommes verriers de Melun; . — (« Noblesse », dans le Répertoire universel et raisonné de jurisprudence civile, criminelle, canonique et bénéficiale, mis en ordre et publié par Joseph Nicolas Guyot, vol. 12, Paris : chez Visse, 1784, p. 110)
   • Je deviendrai un grand artiste, se dit-il, & peut-être Flandrine voudra-t-elle de moi. Un bon musicien vaut bien un gentilhomme verrier. — (Charles Deulin, Contes d’un buveur de bière, Librairie internationale, 1868, p. 3)
   • Avant 1789, les gentilshommes verriers ne sortaient jamais sans leur épée, c'était toujours cette arme à la main qu'en présence de deux témoins se vidaient les querelles et différends qui souvent s'élevaient entre ces hommes, susceptibles et chatouilleux. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
   • Elle est extraite du manuscrit de Pierre Robert du Dorat (1589-1658), lieutenant général du Dorato, qui signale : « J'ai vu autrefois en mon jeune âge qu'il y avait grand nombre de gentilhommes verriers dans le pays de Basse-Marche ; . » — (Maryvonne Beyssi-Cassan, Le métier d'émailleur à Limoges: XVI^e-XVII^e siècle, thèse de doctorat : 2003, Presses Universitaire de Limoges (Pulim), 2006, p. 160)

• Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (verrier)