gerberie

Dérivé de gerbe, avec le suffixe -erie.

• (XIV^e siècle) Item la gerberie, c’est assavoir de chascun feu deux gerbes. — (Du Cange, Glossarium mediae et infimae latinitatis gerberia.)

gerberie \ʒɛʁ.bə.ʁi\ féminin

1. (Archaïsme) (Agriculture) Lieu dans lequel sont stockées les gerbes de céréales.
   • A Pouzauges, il doit au sortant une cheminée et un lit sans draps ;
     A Saint-Fulgent, un logement convenable eu égard aux bâtiments de la ferme, la gerberie s’il en existe une, l’aire et le fumier nécessaire pour la préparer ; — (Usages locaux du département de la Vendée, J. Sory, imprimeur de la Préfecture, Napoléon-Vendée, 1859, page 196)
2. (Histoire) Prélèvement seigneurial ou ecclésiastique sur la moisson.
   • Le curé a droit de gerberie sur tous les laboureurs, confirmé par arrêt de 1648. — (Claude Courtépée, Description générale et particulière du Duché de Bourgogne, tome II, Victor Lagier, Dijon, 1847, page 561)
   • Par un acte du 18 novembre 1634, le Conseil d’État, au nom du prince, affranchit de la main morte et de la gerberie les sujets de la seigneurie de Travers, — (Jonas Boyvé, Annales historiques du comté de Neuchâtel et Valangin depuis Jules-César jusqu’en 1722, tome IV, Société littéraire, Berne & Neuchâtel, 1858, page 28)
   • La dime était peu de chose dans l’origine, parce qu’il n'y avait que quelques métairies éparses à travers les bois. Dans certaines contrées, elle s’appelait gerberie, et dans d’autres, comme à Bligny, droit de charrue. — (Thomas Mignard, Histoire des principales fondations religieuses du bailliage de la Montagne en Bourgogne, Auguste Aubry, Paris, 1864, page 23)
3. (Argot) (Désuet) Tribunal^[1].
   • En gerberie, défrimousse les fargneurs.^[2] — (Georges Grison, L’Argot réel, in Le Figaro, 1881)

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• Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (gerberie)