glottisme

Dérivé de glotte, avec le suffixe -isme.

glottisme \glɔ.tism\ masculin

1. (Désuet) (Poétique) (Sexualité) Fellation.
   • Ici gît le corps délicat de Lydé, petite colombe, la plus joyeuse de toutes les courtisanes, qui plus que toute autre aima les orgies, les cheveux flottants, les danses molles et les tuniques d’hyacinthe.
     Plus que toute autre, elle aima les glottismes savoureux, les caresses sur la joue, les jeux que la lampe voit seule et l’amour qui brise les membres. — (Pierre Louÿs, Les Chansons de Bilitis, 1894, chanson 139 : Le tombeau d’une jeune courtisane)
   • Plus tard, elle entrait au Didascalion, grand monument-école situé derrière le temple, et où les petites filles apprenaient en sept classes la théorie et la méthode de tous les arts érotiques : le regard, l’étreinte, les mouvements du corps, les complications de la caresse, les procédés secrets de la morsure, du glottisme et du baiser. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, 1896, livre II, chapitre I)
2. (Désuet) (Poétique) (Sexualité) Cunnilingus.
   • En vérité, le spectacle n’était pas admirable, mais il me plut d’autant plus que cette femme était assez propre. Je ne pus m’empêcher de placer ma langue dans sa fente et rapidement je léchai et pourléchai le clitoris qui durcissait sous mon glottisme enragé.
     Ce léchage me fatigua bientôt, je remplaçai ma langue par un doigt, la fente était très humide. — (Guillaume Apollinaire, Les Exploits d’un jeune Don Juan, 1911, chapitre V)