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Les mots de l’ancien français goi, gœ, goye (« sorte de serpe »), avec leur diminutif gouet paraissent aussi venir de guvia et être le même mot que gouge.
Armé du hacheret, du bédane et de la gouge, la varlope à la main, je règne, à mon établi, sur le chêne noueux et le noyer poli.— (Romain Rolland, Colas Breugnon, 1919)
(Occitanie)(Provence) Jeune fille, ou servante, par extension toute femme.[1]
— En fait, je suis issu de ces paysans landais qui font travailler leurs vieux parents jusqu’à ce qu’ils crèvent, et quand ils prennent une petite fille pour les servir, une gouge comme ils l’appellent dans leur patois, si elle tient, c’est que cet âge résiste à tout…— (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 227)
On observe d’ailleurs la même dérivation à partir du mot « femme », tout simplement, qui en est venu à signifier lui même « prostituée » (il y a des femmes) ; la liste des synonymes de « femme » est éloquente : nana, souris, sauterelle, pétasse, fille, gouge, poule, tendron, môme, dulcinée… Ainsi, tous les substantifs relatifs à femme ou fille, servent indifféremment à désigner l’amoureuse ou la prostituée ; seul le contexte permet de savoir de quelle femme il s’agit.— (Satya, La conjugalité : source de la prostitution)
Et pour finir, je dirai le baiser De ta lèvre rouge, Et ta douceur à me martyriser, - Mon ange ! Ma gouge !— (Paul Verlaine, Sérénade)
Je suis dans un brouillard qui bourdonne et qui bouge Mon œil tourne et s’éteint ! où donc es-tu, ma gouge ? Viens ! tout mon corps tari te convoite en mourant !"— (Maurice Rollinat, La succube)
On peut les comparer encore à cette auberge, Espoir des affamés, où cognent sur le tard, Blessés, brisés, jurant, priant qu’on les héberge, L’écolier, le prélat, la gouge et le soudard.— (Charles Baudelaire, Damnation, 1857)
– Oh, que nenni! dit Caudebec, la mine fort triste tout soudain. Sans tétons pour dormir, je ne pense qu’à ma mort, au feu du purgatoire et à mes gros péchés. – Monsieur le Baron, dit Frère Antoine, si vous pouviez dormir une seule nuit sans gouge, ils seraient moins gros.— (Robert Merle, En nos vertes années, I, 1979)
Pour une voye faite à Paris par le gouge pour porter unes lettres closes (1340).— (Varin, Archives administratives de la ville de Reims, t. II, 2e part. p. 840)
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage