Singulier | Pluriel |
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haüyne | haüynes |
(h aspiré)\a.y.in\ |
haüyne (h aspiré)\a.y.in\ féminin
Lu à la Classe des Sciences de l’Institut national dans la séance du 25 mai 1807. La substance dont je vais entretenir la Classe, a été découverte près du lac de Nemi, dans les montagnes de Latium, qui rendent les environs de Rome si pittoresques, par l’abbé Gismondi, excellent minéralogiste, élève de l’abbé Petrini, qui fit revivre la minéralogie en Italie. Le professeur Gismondi a déjà décrit ce fossile, qu’il nomme latialite, dans un Mémoire qu’il a lu en 1803, à l’académie de Lincei à Rome, mais qui n’a pas été imprimé Le nom de latialite fut donné à cette substance, parce qu’on la croyait exclusive dans les montagnes du Latium ; car on n’en connaissait alors que des environs de Nemi, d’Albano et de Frascati. On rejette aujourd’hui avec raison les noms de localité donnés aux substances minéralogiques : la latialite ne peut que confirmer cette opinion, parce qu’il me paraît hors de doute qu’on trouve aussi ce minéral à la Somma, et qu’on pourra vraisemblablement le trouver encore dans d’autres endroits, ainsi qu’il est arrivé déjà pour d’autres substances, quand il sera suffisamment connu et jugé digne d’attirer l’attention des minéralogistes. L’abbé Gismondi, lui-même, connaît cette variété de la Somma, et aurait sans doute été le premier, s’il avait fait imprimer son Mémoire, à rejeter un nom qu’il n’avait adopté que provisoirement. Je propose donc qu’on remplace le nom de latialite par celui de haüyne.— (Tønnes Christian Bruun de Neergaard, « De la haüyne, nouvelle substance minérale », Journal des mines, vingt et unième volume, premier semestre, numéro 125 (mai), Bossange, Masson et Besson, Paris, 1807, p. 365–380)