Singulier | Pluriel |
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hiérogamie | hiérogamies |
\je.ʁɔ.ɡa.mi\ |
hiérogamie \je.ʁɔ.ɡa.mi\ féminin
Jardin des dieux où eut lieu l’hiérogamie (une des hiérogamies !) de Zeus et d’Héra, mariage divin qui exalte la fécondité de la nature, mais qui – point n’est besoin d’insister – reduplique l’union primordiale à la fois origine du monde et promesse de renouvellement, donc de durée éternelle.— (Colette Jourdain-Annequin, Héraclès aux portes du soir : mythe et histoire, 1989)
Ils contenaient en eux de véritables scenarii dont on comprend mal pourquoi ils n’ont jamais abouti à la naissance d’un théâtre : mort et résurrection d’un dieu, descente aux Enfers, hiérogamies ou mariages sacrés entre un grand prêtre et une grande prêtresse simulant l’union d’un dieu et d’une déesse, poursuites rituelles avec mise à mort simulée ou réelle d’un pharmakos, d’une victime expiatoire, processions solennelles, le tout agrémenté de chants, de costumes, de masques, de barbouillages et de grimaces.— (Jacques Lacarrière, L’Été grec, Plon, collection Terre humaine, 1975, page 162)
Dans ce cas, certains tabous sexuels métallurgiques s’expliqueraient justement par le fait que la fusion représente une union sexuelle sacrée, une hiérogamie (cf. le mélange de minerais « mâles » et « femelles »), et que, par conséquent, toutes les énergies sexuelles des ouvriers doivent être réservées pour assurer magiquement le succès de l’union en cours dans les fourneaux.— (Mircea Eliade, Forgerons et Alchimistes, chapitre 5 « Rites et mystères métallurgiques », Flammarion, coll. « Champs », Paris, 1977, page 49)