Singulier | Pluriel |
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hypervigilance | hypervigilances |
\i.pɛʁ.vi.ʒi.lɑ̃s\ |
hypervigilance \i.pɛʁ.vi.ʒi.lɑ̃s\ féminin
Pauline réagit aux tentatives de déstabilisation, à la suspicion permanente par une hypervigilance, un surinvestissement de la qualité de son travail. Cet activisme est défensif. Il satisfait à la fois aux exigences du directeur et à la neutralisation de la souffrance de la patiente ; elle ne prend plus le temps de déjeuner, rentre de plus en plus tard le soir pour boucler son travail.— (Marie Grenier-Pezé, « Contrainte par corps : le harcèlement moral », Travail, genre et sociétés, volume 5, no 1, La Découverte, 2001, pages 29-41)
J’ai travaillé à ces articles ou à mes films de la même façon : enquêter à fond, me mettre entre parenthèses, m’oublier entièrement, entrer dans les raisons et déraisons, dans les mensonges et les silences de ceux que je veux peindre ou que j’interroge, jusqu’à atteindre un état d’hypervigilance hallucinée et précise qui est pour moi la formule même de l’imaginaire.— (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre 13)
L’hypervigilance, le besoin perfectionniste de contrôler et le côté consciencieux, associés à une mauvaise estime de soi avec manque de confiance en soi, à une quête affective et à la facilité à se dissocier face à un comportement malveillant, vont faire des personnes psychotraumatisées des victimes de choix pour les agresseurs potentiels dans le milieu du travail.— (Muriel Salmona, Le Livre noir des violences sexuelles, chap. 2 « La fabrique des psychotraumatismes : La mémoire traumatique et la dissociation à l’œuvre », Dunod, 2013 (1re édition), page 142)