hypogéen

Dérivé de hypogée, avec le suffixe -en.

hypogéen \i.pɔ.ʒe.ɛ̃\

1. Souterrain.
   • Tout le rocher est percé de ces communications hypogéennes; ici s’étend une vaste écurie avec les anneaux réservés dans le roc; là s’ouvre un long corridor; plus loin, des escaliers descendent dans quatre cryptes ayant servi de magasins. — (Ernest Breton, Syracuse, Saint-Germain en Laye, 1864, page 13)
   • En effet, à l’exception des ruines que nous avons citées, tout le reste ne consiste que dans des tombeaux hypogéens dont les seules parties construites sont, à l’extérieur, un soubassement et des portes à chambranles, et, à l’intérieur, des portes, des fenêtres, de rares plafonds ornés, quelques combles apparents, des lits et des siéges, mais que le ciseau a dû faire sortir du calcaire. — (Jules Gailhabaud, L’art dans ses diverses branches, ou, l’architecture, la sculpture, la peinture, la fonte, la ferronerie, etc. chez tous les peuples et toutes les époques jusqu’en 1789, Alf. Cerf, Paris, 1872, page 19)
   • L’envahissement par les eaux marines de la grande transgression oligocène tongrienne Om a substitué à la phase continentale une deuxième phase, dont il n’est guère possible de reconstituer la répercussion sur le réseau hypogéen de la phase landenienne. — (Ernest Van den Broeck, Edouard-Alfred Martel, Edmond Rahir, Les cavernes et les rivières souterraines de la Belgique, H. Lamertin, 1910, page 365)
   • En tout cas, si la marquise avait du goût pour les jeunes garçons, en leur ouvrant la porte hypogéenne de ces cubes de pierre où les hommes sont accroupis comme des sphinx, elle devait chercher dans ses générosités moins l’espérance de les corrompre que le plaisir que l’on éprouve à se montrer vraiment prodigue envers ce qu’on aime, car je n’ai jamais vu auprès d’elle d’autre visiteur qu’un vieux garde forestier du jardin. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, in À la recherche du temps perdu, t. I, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1987, p. 484)

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