Singulier | Pluriel | |
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Masculin et féminin |
improfanable | improfanables |
\ɛ̃.pʁɔ.fa.nabl\ |
improfanable \ɛ̃.pʁɔ.fa.nabl\ masculin et féminin identiques
C’était un vierge de l’enthousiasme et du trompe l’œil divin, inaccessible à tous les limons de l’expérience, improfanable à perpétuité.— (Léon Bloy, Belluaires et porchers, Stock, 1905, page 307)
Emerson célèbre les éléments. Il vante l’Eau « bénie et inviolable, magique et belle de son essence », l’eau et ses jeux, cercles et cernes, clartés mouvantes, tel un Gange sacré, improfanable et inaliénable.— (Régis Michaud, Autour d’Emerson, Nouvelles Editions Latines, 1923, page 83)
En compensation, nous dit-on, le mystère chrétien serait improfanable, parce que ce qu’il requiert, c’est que l’on se rende présent à ce mystère par la communion sacramentelle de la foi.— (Henry Corbin, Temple et Contemplation, Flammarion, 1980, page 368)
improfanable \ɛ̃.pʁɔ.fa.nabl\ masculin singulier
La profanation de l’improfanable est la tâche politique de la génération qui vient.— (Giorgio Agamben, Profanations, traduit par Martin Rueff, Payot & Rivages, 2005)
La « pathetic fallacy », la « Stimmung » que provoque la nature, le sentiment de la nature ne sont que les symptômes de ce fait : la littérature qui a cru qu’il n’y avait pas d’improfanable de la nature, constate cet improfanable.— (Jean Bessière, Deux fois du paysage : de la « pathetic fallacy » à « Vor der Landschaft » de Rilke, dans Das Paradigma der Landschaft in Moderne und Postmoderne, Königshausen & Neumann, Würzburg, 2007, page 48)