inénonçable

Français

(1823) Dérivé de énoncer, avec le préfixe in- et le suffixe -able.

inénonçable \i.ne.nɔ̃.sabl\ masculin et féminin identiques

(Didactique) Qui ne peut pas être énoncé.
- Tout premier principe est inénonçable : pourquoi ? parce que ces principes sont en eux-mêmes plus clairs que ne le peut être aucune explication : or, tout énoncé, toute proposition, explique, développe, analyse une pensée ou un sentiment ; ou bien elle n’est rien. — (Sylvain Van de Weyer, Dissertation sur la réalité, la connaissance et la pratique du devoir comme naturelles, Cuelens frères, Louvain, 1823, page 35)
- Chez Freud, il s’agit d’articuler et d’intégrer déterminisme et intentionnalité dans le concept, dans un premier temps, inénonçable d’une « pensée inconsciente », d’une représentation irreprésentable. — (Bertrand Ogilvie, Freud et le nom de l’Autre. Un Moïse de plus, dans la Revue germanique internationale, n^o 14, 2000)
- Que signifie dire que Machiavel a des pensées qu'il ne peut pas penser ? La réponse d’Althusser est frappante : sa théorie ne peut pas apparaître sous une forme théorique, mais existe en tant que complexe de pensées obsessionnelles, que Machiavel ne peut s’empêcher de penser. Ils forment ensemble « une obsession théoriquement inénonçable ». — (Warren Montag, La ligne machiavélienne d’Althusser, traduction François Bordes, Institut Mémoires de l’édition contemporaine, imec-archives.com, 2018)