inévocable

Français

(1775) Dérivé de évocable, avec le préfixe in-.

inévocable \i.ne.vɔ.kabl\ masculin et féminin identiques

(Rare) Qui ne peut pas être évoqué.
- L’âme heureuse, bercée en vagues indolences,
  Savoure la douceur des maux évanouis,
  Et respire étonnée, avrils épanouis,
  L’inévocable fleur de ses adolescences.
  — (Jacques Villebrune, Sonnets mystique, Plon, Nourrit et Cie, 1886, page 21)
- Se constitue ainsi, sur la base de l’expérience, une réalité interne, qui peut, bien sûr, être consciente, à la base de nos souvenirs rappelables à la conscience, mais également d’inscriptions inévocables, du domaine de l'inconscient. — (François Ansermet et ‎Pierre Magistretti, À chacun son cerveau : Plasticité neuronale et inconscient, Odile Jacob, 2004, avant-propos)
(Désuet) (Droit) (Très rare) Sous l’Ancien Régime, qualifiait une affaire en cours de jugement qui n’était pas évocable (transférable à une autre juridiction).
- C’est pourquoi quand les domiciliés de la Province sont assignés hors le ressort, en vertu de Comissimus dans une matière inévocable, l’usage est de présenter Requête à la Cour, pour faire casser l’assignation, avec défense aux parties de se présenter ni plaider sur icelles. — (M. ***, Coutume de Bretagne, et usances particulieres de quelques villes et territoires de la mesme province, Nicolas Verger, 1775, page 22)