in illo tempore \i.n‿i.lo tɛm.po.ʁe\ ou \i.n‿i.lo tɛ̃.po.ʁe\ invariable
Je me souviens d’avoir appelé IBM (in illo tempore, quand l’ordinateur faisait un caprice, on sonnait IBM, un peu comme si on appelait Bill Gates quand Windaube a des vapeurs). À l’autre bout du fil, une voix allègre : « Ici le piquet de grève .— (Cercle Barbara Salutati, Longtemps je me suis souvenu de mai 68 : guirlande, éd. Castor astral, 2002, page 37)
In illo tempore, cet homme vivait de fruits et de baies, mû par le seul désir, le seul besoin, incapable de concevoir un acte « à partir de l’avenir ».— (Étienne Barilier, Les Petits Camarades : Essai sur Jean-Paul Sartre et Raymond Aron, 1987, page 42)
Le Grand Temps peut être rendu présent, réactualisé, lorsque le primitif imite ce qui s’est passé in illo tempore, soit une action comme la pêche, la chasse, la cueillette de fruits, par exemple, soit des fêtes .— (Gérald Hess, Le langage de l’intuition : pour une épistémologie du singulier, 1997, page 84)
Mais il faut noter que la majorité des mythes, par le seul fait qu’ils énoncent ce qui s’est passé « in illo tempore », constituent eux-mêmes une histoire exemplaire du groupe humain qui les a conservés et du Cosmos de ce groupe humain.— (Mircea Eliade, Traité d’histoire des religions, 1975, page 360)
En décembre 1945, le journal catholique conservateur La Libre Belgique publiait ‘le manifeste de la nouvelle CGTB’. Ce texte d’août 1940 avait, in illo tempore, été inspiré par Henri De Man et préparait la participation du syndicat socialiste à un syndicat unique d’Ordre Nouveau.— (Dirk Luyten, « Construire un délit : la justice belge et la collaboration syndicale », dans L'épuration en Belgique et dans la zone interdite (1944-1949), dirigé par Robert Vandenbussche, Publications de l'Institut de recherches historiques du Septentrion, 2014, p. 46)