inentamable

Français

Étymologie

(1760) Dérivé de entamer, avec le préfixe in- et le suffixe -able.

Adjectif

inentamable \i.nɑ̃.ta.mabl\ masculin et féminin identiques

1. Qu’on ne peut pas entamer.
   • Une troupe ainsi ordonnée, peut être regardée comme inentamable ; c’est une citadelle ambulante que rien ne peut aborder, & au passage de laquelle rien ne peut s’opposer, si ce n’est une troupe formée sur les mêmes principes qu’elle. — (Stanislas-Louis La Noue du Vair, Nouvelles constitutions militaires, avec une tactique adaptée a leurs principes, Knoch & Eslinger, Francfort-sur-le-Mayn, 1760, page 49)
   • Je n’essayais d’ailleurs pas de vous convaincre, toi et les enfants, qui ne connaissiez l’Affaire que par les caricatures des bons journaux. Vous formiez un bloc inentamable. Même quand j’avais l’air d’avoir raison, vous ne doutiez pas que ce ne fût à force de ruse. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 69)
   • Il est là dans l’entrée, blanc d’émotion, décomposé, lui le fort, l’inentamable. — (Hélène de Monaghan, Noirs parfums, Librairie des Champs-Élysées, 1978)
   • C.H. vient me voir avec sa fille Angela de toute beauté du haut de ses onze ans. Elle est si saine, si épanouie, si apparemment heureuse que je me demande si elle aura jamais assez besoin de quelqu’un d’autre pour sortir d’elle-même. Les petites filles m’ont souvent donné cette impression de suradaptation, de bonheur égoïste inentamable, moins fréquent, il me semble, chez les garçons. — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, pages 156-157)

Antonymes

• entamable

Traductions

Anagrammes

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