insécurité linguistique \ɛ̃.se.ky.ʁi.te lɛ̃.ɡɥis.tik\ féminin
Cette sur-correction du langage quotidien résulte selon elle en une culpabilisation et une insécurité linguistique, particulièrement toxique pour les jeunes.— (Ariane Labrèche, « Vive le français libre », Le journal de Montréal, 7 avril 2017.)
En effet, W. Labov a observé, dans ses travaux, l’écart existant entre « usage personnel » et « usage correct » de locuteurs, et c’est cet écart qui lui a permis de mesurer une insécurité linguistique.— (Yan Xiaodong, « La notion de l’insécurité linguistique chez William Labov », Art, langage, apprentissage sur hypotheses.org, 2016.)
Lamothe et Labrosse (1992:145) soutiennent que la plupart des objections à la féminisation ont un substrat commun, à savoir l’insécurité. Elles distinguent entre l’insécurité linguistique et l’insécurité sociale.— (Maria Hyväri, Des médecins et des femmes de ménage : la féminisation des dénominations professionnelles dans les films français contemporains, Université de Helsinki, 2016)
L'insécurité linguistique n'est pas pour moi une tare. Elle est souvent le lot des gens qui doutent.— (Annette Boudreau, Parler comme du monde, éd. Prise de parole, Sudbury (Ontario), 2024, page 157)
→ voir sécurité, insécurité, langue et linguistique