irréplicable

(XVIII^e siècle) Dérivé de réplicable, avec le préfixe ir-.

irréplicable \i.ʁe.pli.kabl\ masculin et féminin identiques

1. (Vieilli) À quoi l’on ne peut répliquer.
   • Par quelle inconcevable disparate, cet écrivain inconsidéré a-t-il pu se résoudre à citer l’exemple de la Saxe, comme une preuve irréplicable de la favorable influence du systême prohibitif et fiscal ? — (Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau, De la monarchie prussienne sous Frédéric le Grand, tome IV, Londres, 1788, pages 175-176)
   • Ces preuves ont été mises en relief par les meilleurs critiques espagnols, et, de la manière la plus irréplicable, par Joseph Perez, dans une excellente dissertation spéciale sur la matière. — (Charles Romey, Histoire d'Espagne, tome III, Furne et C^ie, Paris, 1858, page 467)
   • et l’effroi qu’inspirait à ce prince l’éloquence de Démosthène est la démonstration la plus irréplicable de l’incertitude qu’il attachait lui-même au succès de ses projets. — (A. Boullée, Histoire de Démosthène, 2^de édition, Paris, Didier et C^ie, 1867, page 288)
2. Qui ne peut être répliqué, reproduit, réitéré.
   • Le problème fut réglé grâce à un prêt de l’Etat pris par un fonctionnaire, à son nom personnel. Le geste est louable, mais très risqué et irréplicable. — (Jane Tournée et Wilma Van Esch, Approches et pratiques en contrats communautaires : leçons tirées d'expériences de terrain, adaptation en français de Jean-Louis de Bie, Organisation Internationale du Travail, Genève, 2004, page 58)
   • Aucune crise d’épilepsie ne ressemble à une autre. Chacune constitue un événement unique et irréplicable. — (Alexandre Lafont, Je suis Epilepticman, Plon, Paris, 2018)

• réplicable (sens 2)

• « irréplicable », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage