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(Nom 1)(XIIIe siècle) De l’ancien français jargon apparenté à gorge, gargariser, le « j » initial s’explique par le fait que, dans les termes dont le champ sémantique est moins proche du sens anatomique, il y a eu une certaine évolution phonétique (amuïssement qui affecte les mots commençant par « g » → voir jambe) qui n’a pas affecté les termes proches du sens de « gorge » comme gargate, garguette, garguter, gargouille, etc.
Entre le XIIIe siècle et le XVIIIe siècle, le mot jargon a servi, entre autres, à désigner le langage, jugé secret ou difficile à comprendre, de groupes de gens considérés comme vivant plus ou moins fortement en rupture avec l’ordre social (bandits, tricheurs, voleurs, mendiants, merciers ambulants, etc.). À partir du XVIIIe siècle, il a peu à peu été supplanté dans cet emploi par argot qui n’avait pas du tout, au départ, cette signification.
(Nom 2)(XIIIe siècle) Emprunté à l’italien giargone (« variété de diamant ») de même origine (→ voir jacinthe et hyacinthe) que l’ancien français jacunce, jargunce (« pierre précieuse »).
Vocabulaire particulier d'un groupe social ou professionnel, trouvant son origine dans la tradition ou la technologie et dans lequel peut parfois se complaire ce groupe.
Il ne suffit pas de mépriser l'adversaire, le jargon des philosophes « intuitionnistes », des syndicalistes et de certains critiques d'art ou peinturologues, il faut se défendre avec un égoïsme féroce contre la contagion.— (Robert Lejeune, « Pour que le français ne devienne pas une langue morte », dans La Revue critique des idées et des livres, volume 34 (n° 201 de juin 1922), éditions Bloud et Gay, 1922, page 330)
Il est logique que le langage du manager soit anglicisé. « Pas de quoi sourire, selon un professeur à ESCP Europe. Comme les médecins, les marins, les journalistes, le management a son jargon, qui permet de résumer en un mot une technique ou un outil », le mot « benchmark » étant pour lui l’exemple parfait. L’utilisation du jargon scelle aussi l’appartenance à une communauté. Et il existe d’ailleurs des jargons spécifiques à certaines entreprises. « Deux personnes travaillant chez L’Oréal, Xerox ou Procter & Gamble se reconnaissent entre elles par des tics de langage», rappelle-t-il.— (Caroline Beyer, « En finir avec le jargon du management », Le Figaro Économie, 23/04/2012)
Conrad connaissait mieux que son supérieur, grâce peut-être à la pratique, le jargon de la galanterie. Il expliqua le passage qui embarrassait le grand maître ; il lui dit que c’était une sorte de langage employé par des hommes mondains, à l’égard des femmes qu’ils aimaient d’amour ; .— (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
Tour à tour acheteurs, producteurs et vendeurs, ils ne sortent pas de leurs éléments ; possèdent la plupart le jargon hippique et connaissent sur le bout du doigt la généalogie de tous les produits de la circonscription ; — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
Il se plongeait dans l’aridité des études financières, le jargon des affaires, la jonglerie des chiffres et, lentement, ces choses, hier hermétiques, lui devenaient familières.— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 116)
Il suffit de regarder autour de soi, en effet, pour se convaincre que ces jeunes Français, qui n'ont à la bouche que le jargon des sports et de la banque, redoutent surtout d'être dupes.— (Georges Bernanos, La Grande Peur des bien-pensants, 1931)
(XIIIe-XVIIIe siècle), langage d'une vingtaine de termes, secret ou difficile à comprendre, de groupes de gens considérés comme vivant plus ou moins fortement en rupture avec l'ordre social (bandits, tricheurs, voleurs, mendiants, merciers ambulants, etc.).
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage