Invariable |
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jusque-là \Prononciation ?\ |
jusque-là \ʒys.kə.la\ (alternative de jusque là) invariable adverbe de lieu adverbe de temps
Allez, venez, avancez, reculez jusque-là.
Vous avez poussé jusque-là la patience !
Jusque-là, Gabriel n’avait jamais vu son étrange compagnon torse nu, et il comprit vite pourquoi Duwault rechignait à s’exhiber ainsi. Son immense carcasse faisait penser à une mante religieuse à l’affût, mais ça n’était pas ça qui attira l’attention de Gabriel. Ce qui le captiva, c’étaient ces entailles en diagonale, profondes comme des ravines, et qui recouvraient son dos. Probablement anciennes, elles avaient cicatrisé en de vilaines boursouflures qui ressemblaient à de grosses lèvres gercées.— (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
Venez à deux heures, je vous attendrai jusque-là.
Vous tarderez, vous différerez jusque-là.
Jusque-là, tout va bien !
La vie était bien plus excitante qu’elle n’avait osé le croire jusque-là.— (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, page 97)
Ce fut le premier mot que je prononçai dans la compagnie. Jusque-là, je m'étais contentée d'incliner la tête.— (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 10)
« Avalez tous ces menus plaisirs de la renommée ! Mettez-vous en jusque-là ! Et venez les vomir sur mon tapis, lorsque vous en aurez par-dessus la glotte ! »— (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 80)
Délicieux ma petite fille délicieux. Qu’ils s’en mettent jusque-là, qu’ils me couvent d’un air ravi, elle s’y est bien mise à la cuisine, on n’aurait pas cru, n’avait pas le genre femme d’intérieur, quelle bonne surprise.— (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 422)
Et à l'été de la Saint-Martin, l'oie est à point. Et l'oie, on s'en fourrait jusque-là, même les morceaux honteux. Et pas que l'oie, d'ailleurs. Du potage gras, et des huîtres aux saucisses truffées, et du rôti à la ficelle, et des crèmes fines ! Et des petits choux ! Quel gueuleton !— (Jean-Luc Hennig, Érotique du vin, éditions Zulma, 1999, page 91)