Singulier | Pluriel |
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kahlouche | kahlouches |
\kaʁ.luʃ\ |
kahlouche \kaʁ.luʃ\ masculin
Il lui raconte ses défis de séduire les jeunes femmes, vu la pénurie de vedettes « musulmanes » dans les médias : Nous z’autr’ les z’Arabas, on a rien contre les Kahlouches, enfin les Blacks, je veux dire, vu qu’on est tous dans la même galère, sauf que les gonzesses, elles craquent davantage pour vous que pour nous parce qu’elles vous confondent avec Michael Jordan ou Eddy Murphy.— (Suzanne Crosta, « La revanche du rire chez Raphaël Confiant », dans L’humour et le rire dans les littératures francophones des Amériques, sous la direction de Józef Kwaterko, no 36 de la revue Itinéraires et Contacts de cultures, Éditions L’Harmattan, 2006, p. 51)
Et s’il est de bon ton pour un jeune Beur de sortir avec une Céfran hâtivement qualifiée de Gauloise, il tolère mal que sa sœur en fasse autant avec un Souchien, comme ils disent élégamment : . Mais si la Beurette susdite sort avec un kahlouche, alors là, pas de quartier ! Touche pas à ma sœur, tu vas la salir. Et toi, tu vas me faire le plaisir de porter un voile, désormais, .— (Jean-Paul Brighelli, « Les Lumières contre le racisme », dans Liberté, égalité, laïcité, Paris : Hugo Doc, 2015)
Le racisme est le plus souvent verbal mais « parfois les mots font plus mal que les coups », souligne Aïcha, une Nigérienne rencontrée à Alger. Les termes « “kahlouche” , “Mamadou”, “Ebola” et maintenant “Covid” sont autant de sobriquets dont on nous affuble », peste la jeune maman. Son fils de 7 ans a refusé de retourner à l’école après s’être entendu dire : « Tu n’es pas chez toi. »— (Le Monde avec AFP, Black Lives Matter mobilise peu au Maghreb malgré un racisme « ordinaire », le 22 juillet 2020 sur lemonde.fr → lire en ligne)