kermès

Bonjour, vous êtes venu ici pour chercher la signification du mot kermès. Dans DICTIOUS, vous trouverez non seulement toutes les significations du dictionnaire pour le mot kermès, mais vous apprendrez également son étymologie, ses caractéristiques et comment dire kermès au singulier et au pluriel. Tout ce que vous devez savoir sur le mot kermès est ici. La définition du mot kermès vous aidera à être plus précis et correct lorsque vous parlerez ou écrirez vos textes. Connaître la définition dekermès, ainsi que celles d'autres mots, enrichit votre vocabulaire et vous fournit des ressources linguistiques plus nombreuses et de meilleure qualité.
Voir aussi : kermes, kermés

Étymologie

De l’espagnol alkermes (« cramoisi »), lui-même issu de l’arabe القرمز, al-quirmiz (« cochenille »).

Nom commun

Invariable
kermès
\kɛʁ.mɛs\

kermès \kɛʁ.mɛs\ masculin

  1. (Zoologie) Espèce de cochenille hôte parasite du chêne kermès et qui donne un colorant d'une belle teinture écarlate.
    • Pour ramasser le kermès, on se sert de pots de grès ou terrines, que l’on tient sous la branche à mesure qu’on en détache l’insecte , et afin de perdre le moins possible de ses débris — (Michel de Truchet, Traité complet du kermès, considéré sous un rapport nouveau, relativement aux circonstances de sa vie, à sa propagation, à sa conservation et aux moyens de le rendre propre à remplacer la cochenille des îles, 1811, page 90)
    • Parmi les liqueurs d’origine étrangère, on peut placer l’Alkermès, qui n’est pas d’origine arabe, comme son nom semble le faire croire, mais est une liqueur essentiellement italienne, dans la composition de laquelle on fait entrer pour la colorer du Kermès, espèce de cochenille dont les œufs contiennent une substance de belle couleur rouge à laquelle on attribue des propriétés stomachiques et astringentes. — (Le Journal des confiseurs-glaciers, chocolatiers, fabricants de confitures, conserves, fruits confits, sirops, liqueurs : organe professionnel illustré, juillet 1899, page 77)
    • Alors que l’évêque de Narbonne possédait un droit coutumier, et ce dès le XIIe siècle, sur la « récolte de la grana », le kermès, il n’en avait aucun sur la corroyère. — (Rébillard, Chloé. « Révolution et environnement. « Révolution et environnement », Annales historiques de la Révolution française, No 399, 2020/1, 264 p., 15 €. », Sciences Humaines, vol. 326, no. 6, 2020, pp. 21-21.)
  2. (Par métonymie) Colorant qui provient de cet insecte.
    • La cochenille, le lake-lake et le kermès, sont trois matières tinctoriales provenant de trois insectes appartenant au même genre, quoique très différents par leurs habitudes et leur origine. Ils fournissent tous les trois des couleurs rouges solides; celle qui est produite par la cochenille est la plus belle, celle qui provient du lake-lake s'en rapproche; mais celle que donne le kermès laisse beaucoup à désirer pour l'éclat et la pureté. — (Jean-Baptiste Dumas, Précis de l'art de la teinture, Paris : chez Béchet jeune, 1846, p.63)
    • C’est cette qualité tinctoriale qui permet d’expliquer l’emploi massif de ce colorant dans l’industrie de la draperie lainière : le brésil est très utile au nuançage de la garance et imite à moindres frais l’écarlate de la teinture au kermès. — (Dubois, Arnaud. « Tailleurs de Brésil : une ethnohistoire de la coloration transatlantique au XVIe siècle », Sigila, vol. 47, no. 1, 2021, pp. 61-72.)
  3. (Chimie, Pharmacie) (Archaïsme) Kermès minéral. Préparation rouge d’oxysulfure d’antimoine hydraté, qui était souvent employée en médecine comme expectorante, et qu’on nommait familièrement poudre des chartreux.
    • Au sulfure d’antimoine se rattache le Kermès, qui doit être considéré comme un mélange de sulfure d’antimoine et de pyro-antimoniate de sodium. — (Cousin & Serres, Chimie, physique, mécanique et métallurgie dentaires, 1911)
    • Dans Le Brigandage de la médecine (3 vol., Utrecht, Le Febvre, 1732), Philippe Hecquet, connu aussi comme fervent janséniste, s’opposait à l’introduction de nouvelles pratiques en médecine comme l’usage du « kermès » (une préparation d’antimoine connue aussi comme « poudre des chartreux ») et la saignée au pied (au lieu du bras). — (Verbeek, Theo. « Chapitre I. L’Histoire naturelle de l’âme : La Mettrie et Boerhaave », éd., La Mettrie. Éditions Matériologiques, 2017, pp. 21-55.)
  4. (Botanique) (Par ellipse) Chêne kermès.
    • Sur les plateaux de la garrigue, le thym, le romarin, le cade et le kermès gardent leurs feuilles éternelles autour de l’aspic toujours bleu. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 62)
    • Elle prépara ma musette : et du sel dans un nœud de roseau, bouché par un gland de kermès. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 8)
    • De fait, s’il est aisé de le distinguer par ses feuilles ternes (surtout sur la face inférieure) du Kermès aux feuilles petites et brillantes, celles-ci présentent, chez le Chêne vert, des formes et des caractéristiques remarquablement variées. — (Alexandre, Frédéric, et Alain Génin. « Chapitre 1 - L’univers du végétal », Géographie de la végétation terrestre. Modèles hérités, perspectives, concepts et méthodes, sous la direction de Alexandre Frédéric, Génin Alain. Armand Colin, 2012, pp. 15-30.)

Dérivés

Apparentés étymologiques

Traductions

Prononciation

  • France (Lyon) : écouter « kermès  »

Homophones

Voir aussi

  • kermès sur l’encyclopédie Wikipédia

Références