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kermès \kɛʁ.mɛs\ |
kermès \kɛʁ.mɛs\ masculin
Pour ramasser le kermès, on se sert de pots de grès ou terrines, que l’on tient sous la branche à mesure qu’on en détache l’insecte , et afin de perdre le moins possible de ses débris— (Michel de Truchet, Traité complet du kermès, considéré sous un rapport nouveau, relativement aux circonstances de sa vie, à sa propagation, à sa conservation et aux moyens de le rendre propre à remplacer la cochenille des îles, 1811, page 90)
Parmi les liqueurs d’origine étrangère, on peut placer l’Alkermès, qui n’est pas d’origine arabe, comme son nom semble le faire croire, mais est une liqueur essentiellement italienne, dans la composition de laquelle on fait entrer pour la colorer du Kermès, espèce de cochenille dont les œufs contiennent une substance de belle couleur rouge à laquelle on attribue des propriétés stomachiques et astringentes.— (Le Journal des confiseurs-glaciers, chocolatiers, fabricants de confitures, conserves, fruits confits, sirops, liqueurs : organe professionnel illustré, juillet 1899, page 77)
Alors que l’évêque de Narbonne possédait un droit coutumier, et ce dès le XIIe siècle, sur la « récolte de la grana », le kermès, il n’en avait aucun sur la corroyère.— (Rébillard, Chloé. « Révolution et environnement. « Révolution et environnement », Annales historiques de la Révolution française, No 399, 2020/1, 264 p., 15 €. », Sciences Humaines, vol. 326, no. 6, 2020, pp. 21-21.)
La cochenille, le lake-lake et le kermès, sont trois matières tinctoriales provenant de trois insectes appartenant au même genre, quoique très différents par leurs habitudes et leur origine. Ils fournissent tous les trois des couleurs rouges solides; celle qui est produite par la cochenille est la plus belle, celle qui provient du lake-lake s'en rapproche; mais celle que donne le kermès laisse beaucoup à désirer pour l'éclat et la pureté.— (Jean-Baptiste Dumas, Précis de l'art de la teinture, Paris : chez Béchet jeune, 1846, p.63)
C’est cette qualité tinctoriale qui permet d’expliquer l’emploi massif de ce colorant dans l’industrie de la draperie lainière : le brésil est très utile au nuançage de la garance et imite à moindres frais l’écarlate de la teinture au kermès.— (Dubois, Arnaud. « Tailleurs de Brésil : une ethnohistoire de la coloration transatlantique au XVIe siècle », Sigila, vol. 47, no. 1, 2021, pp. 61-72.)
Au sulfure d’antimoine se rattache le Kermès, qui doit être considéré comme un mélange de sulfure d’antimoine et de pyro-antimoniate de sodium.— (Cousin & Serres, Chimie, physique, mécanique et métallurgie dentaires, 1911)
Dans Le Brigandage de la médecine (3 vol., Utrecht, Le Febvre, 1732), Philippe Hecquet, connu aussi comme fervent janséniste, s’opposait à l’introduction de nouvelles pratiques en médecine comme l’usage du « kermès » (une préparation d’antimoine connue aussi comme « poudre des chartreux ») et la saignée au pied (au lieu du bras).— (Verbeek, Theo. « Chapitre I. L’Histoire naturelle de l’âme : La Mettrie et Boerhaave », éd., La Mettrie. Éditions Matériologiques, 2017, pp. 21-55.)
Sur les plateaux de la garrigue, le thym, le romarin, le cade et le kermès gardent leurs feuilles éternelles autour de l’aspic toujours bleu.— (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 62)
Elle prépara ma musette : et du sel dans un nœud de roseau, bouché par un gland de kermès.— (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 8)
De fait, s’il est aisé de le distinguer par ses feuilles ternes (surtout sur la face inférieure) du Kermès aux feuilles petites et brillantes, celles-ci présentent, chez le Chêne vert, des formes et des caractéristiques remarquablement variées.— (Alexandre, Frédéric, et Alain Génin. « Chapitre 1 - L’univers du végétal », Géographie de la végétation terrestre. Modèles hérités, perspectives, concepts et méthodes, sous la direction de Alexandre Frédéric, Génin Alain. Armand Colin, 2012, pp. 15-30.)