lénification

(1845)^[1] Du latin lenificatio.

lénification \le.ni.fi.ka.sjɔ̃\ féminin

1. Action de lénifier, résultat de cette action.
   • Oh ! madame, reprit-il, je pense, je devine que le deuil des autres vous est, dirai-je, non pas un adoucissement, une consolation… ou plutôt, une lénification, un pansement, voilà ! un pansement philosophique. — (André Thérive, Les souffrances perdues, Bernard Grasset, Paris, 1927, page 131)
   • Or dans l’humour, il s’agissait de la lénification de l’affect pénible, grâce à un jeu de représentations ; au théâtre, l’allégement de la souffrance serait pris en charge par la distance poétique, l’illusion théâtrale, le jeu. — (Germaine Memmi, Freud et la création littéraire, L’Harmattan, Paris, 1996, page 46)
   • Mais ces procédures de lénification, d’« apaisement », et plutôt d’entrave hypocrite, n’étaient pas en mesure de contraindre Edgar Faure à renoncer à son véritable dessein, même si celui-ci devait demeurer quelques temps encore ambigu, voire obscur. — (André de Peretti, L'indépendance du Maroc et la France, 1946-1956: mémoires et témoignage, Haut commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, Rabat, 2006, page 423)

• « lénification », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage