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Du latin laicus (« laïc, commun, du peuple »)[2] avec une évolution sémantique similaire à roman et romance : « littérature, poésie en langue vulgaire, populaire » ; contre cette hypothèse, la forme en -s de l’ancien occitan lais[2] ;
Du gaulois, apparenté[1] au gallois llais (« son, mélodie »), au gaélique laoidh (« hymne »), à l’ancien occitan lais (« plainte, lai ») ; comparer avec le bas-latin leudus (« chant guerrier ») et l'allemand Lied (« chanson ») ; contre cette hypothèse « très improbable[3] », le fait qu’un équivalent breton manque[2] ;
De l’ancien bas vieux-francique *laik, laih[4] (« jeu, mélodie, chant »), apparenté au gotique leih (« jeu, mélodie, chant ») et au vieux haut allemand leich[3] (« poésie chantée »).
Un second frère lai conduisait une mule de rechange, chargée, selon toute probabilité, du bagage de son supérieur.— (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
— Nous le jurons ! dirent encore à genoux les deux jeunes sœurs laies en fondant en larmes, parce qu’elles n’étaient pas animées par une résolution aussi forte que celle de la supérieure.— (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
Mais sans doute il eût recommencé une cinquième fois, si son père ne lui eût fait la menace formelle de le tenir pendant vingt ans comme frère lai dans un cloître, ajoutant le serment qu’il ne verrait jamais la setch, s’il n’apprenait à fond tout ce qu’on enseignait à l’académie.— (Nikolaï Gogol, Livre:Gogol - Tarass Boulba, Hachette, 1882.djvu), traduction de Louis Viardot, page 22.
Je fis jadis chansons et lais. Avec joie alors je chantais. Aujourd’hui mourant de regrets, C’est mon chant de mort que je fais.— (Creusé de Lesser, La Table ronde, chapitre XIII)
Nous irons, mes frères et moi, dans les villes, nous nous tiendrons avec un luth sur la place publique, le jour du marché. Les bonnes gens s’approcheront de nous, et nous leur dirons : « Nous sommes les jongleurs du bon Dieu, et nous allons vous chanter un lai. Si vous en êtes contents, vous nous donnerez une récompense. »— (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 210)
Moi qui sais des lais pour les reines Les complaintes de mes années Des hymnes d’esclave aux murènes La romance du mal aimé Et des chansons pour les sirènes.— (Guillaume Apollinaire, « La Chanson du mal aimé », dans Alcools, 1913)
Ce corniaud de chanteur y verrait, pourquoi pas ? l’occasion d’un lai.— (George R. R. Martin, Le Trône de fer, tome I, La Glace et le feu, 1996, traduction de Jean Sola)
C’est ainsi que dans le lai du dernier ménestrel, Walter Scott décrit les transformations que le célèbre magicien sir Michel Scott pouvait opérer, au moyen de son merveilleux grimoire comme des opérations de glamour.— (Le Comte de Résie, Histoire et traité des sciences occultes, Tome 2, Louis Vivès, Paris, 1857, page 469)
↑ dans Walther von Wartburg, Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine darstellung des galloromanischen sprachschatzes, Bonn, 1928
↑M.-A. Lesaint, Traité complet de la prononciation française dans la seconde moitié du XIXe siècle, Wilhelm Mauke, Hambourg, 1871, seconde édition entièrement neuve, p. 17 : À la fin des adjectifs et des substantifs : bai (rouge brun), balai, Cambrai, délai, Douai (ville), étai, frai, lai (laïque), mai (mois), Tokai, vrai, etc. — On prononce bè, balè, kanbrè, délè, douè, étè, frè, lè, … tokè, vrè. — Voyez plus haut les exceptions : gai, geai, papegai, quai.
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
Cercamons si fos uns joglars de Gascoingna, e trobet vers e pastoretas a la usanza antiga. E cerquet tot lo mon lai on el poc anar, e per so fez se dire Cercamons— (Vida de Cercamon, dans Jean Boutière, A.-H. Schutz, Biographies des troubadours - Textes provençaux des XIIIè et XIVè siècles, Paris, 1964, page 9)
François Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 1838–1844 → consulter cet ouvrage
A Paris, lai anèri, lai vegèri e comprenguèri : los esquichadisses, la marrida umor del mond, l'aire malsanís e tot çò que fa que te sabes pas en çò teu.— (Christian Laus, Joan Delcaire, 2003)
À Paris, j'y suis allé, j'y ai vu et compris : les pressions, la mauvaise humeur des gens, l'air malsain et tout ce qui fait que tu ne te sens pas chez toi.