lavette

(1636) Mot dérivé de laver, avec le suffixe -ette.

lavette \la.vɛt\ féminin

1. Petit morceau de linge, torchon ou sorte de pinceau garni de gros fils dont on se sert pour laver la vaisselle.
   • Ce disant, il m’a tendu quatre doigts, mous comme une vieille lavette. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XII, Série noire, Gallimard, 1956, page 111)
2. (Sens figuré) (Injurieux) Individu sans énergie, sans courage.
   • Ce garçon est une vraie lavette.
   • Vous ne ferez jamais rien au théâtre avec ce tempérament de lavette ! — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
   • Au moins, vous avez de la trempe. Pas comme votre prédécesseur. Je ne l’ai jamais dit mais c’était une lavette. — (Raphaël Majan, Shopping sanglant : une contre-enquête du commissaire Liberty, POL éditeur, 2011)
   • Tu connais la différence entre une lavette et un type comme moi ? Ta maman ! — (Stupid Invaders, Ubisoft, 2000)
3. (Suisse)(Alsace, Franche-Comté, Ardèche) Gant de toilette.
   • Ah ces réveils, l’atroce migraine, la gueule pâteuse —j’avais presque toujours bu la veille— la chambre de bain inconnue aux odeurs fétides, la fausse familiarité de la lavette et de la brosse à dents de la dame, les quatre aspirines. — (J. Chessex, Carabas, Lausanne, 1971, page 34)
4. (Argot) Langue.

• (Gant) débarbouillette, débarbouilloir

• France (Toulouse) : écouter « lavette  »
• France (Vosges) : écouter « lavette  »

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• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (lavette), mais l’article a pu être modifié depuis.
• Dictionnaire encyclopédique Quillet, Paris, 1934.
• Lucien Rigaud, Dictionnaire d’argot moderne, Paris, 1888.