le tour est joué \lə tuʁ ɛ ʒwe\ (se conjugue → voir la conjugaison de être)
Il se fait tard… le garder chez moi, dans ce pays de malfaiteurs… c’est un danger… — où le fourrer ? — Ah ! sous cette pierre… mon aïeul y cachait jadis ses épargnes… (Il entre et ressort avec le sac. — Bruscambille l’observe.) Oh ! bijou, mon trésor, mon cœur, reste là… là en sûreté… jusqu’à demain seulement. Là ! là ! (Il recouvre le sac.) Personne ne m’a vu… Ah ! ah ! le tour est joué… Qui se douterait jamais que… sous cette pierre ?…— (« La Vertu récompensée », Le Petit théâtre de Guignol, contenant trois pochades en un acte, imitées de Mourguet et Cie, Au magasin des enfants, 1874)
Le journal français du matin, le « Canada », est aussi mis à contribution. Quand il a les mêmes dépêches que la « Gazette », on se sert de son texte, en prenant soin, toutefois, de faire un peu de démarquage : on change les titres, on modifie les phrases du commencement et de la fin d’un article ; on raccourcit ou on allonge, selon le cas. Et le tour est joué.— (Alfred Mousseau, L’envers du journalisme, 1912, page 20)
Le problème essentiel est la vitesse, mais encore faut-il de la surface portante pour le départ et la prise d’altitude. Or, je possède les deux : une fois là-haut je prends mes ris, et le tour est joué !— (Jack London, « Chantage ailé », Gringoire du 29 mai 1936, traduction par Louis Postif, 1936, page 16)
M. Mabille se tut, les orateurs quittèrent l’estrade : le tour était joué.— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 186)