Invariable |
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liens du sang \ljɛ̃ dy sɑ̃\ |
liens du sang \ljɛ̃ dy sɑ̃\ masculin pluriel
Chaque année, ou tous les deux ans, a lieu une fête que les vieux adorateurs de figurines en terre cuite reconnaîtraient bien. On renouvelle l’oratoire, on abat l’ancien et on en construit un nouveau. Des dizaines de litres de pulpe, des dindons au piment, sont offerts par le propriétaire à ceux qui viennent l’aider ; c’est à charge de revanche car il devra les aider pour leur fête à eux. L’Otomi attache moins d’importance aux liens du sang qu’à ceux-là ; sur tout le village est tissé un invisible réseau d’obligations, une sorte de parenté rituelle qui est plus impérieuse que la naturelle. La coopération à chaque fête d’oratoire est un devoir absolu du moment qu’on est entré dans la chaîne.— (Jacques Soustelle, Indiens du Mexique : Jacques Soustelle chez les Otomis publié dans Le Peuple : organe quotidien du syndicalisme, 19 août 1936)