Singulier | Pluriel |
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lovelace | lovelaces |
\lɔv.las\ |
lovelace \lɔv.las\ masculin
Suspect à Richelieu, ayant eu l’audace de mugueter ses femmes, le lovelace tortu et batailleur fut obligé de s’enfuir.— (François-René de Chateaubriand, Vie de Rancé, livre deuxième, H.-L. Delloye, éditeur, 1844)
— Mon cher, vous êtes fou, répondit le baron ; je vous l’ai déjà dit. Un homme comme vous, plein de talent et d’avenir, risquer sa vie contre de pareils automates ! Allons donc ! songez qu’à prendre ce parti vous avez tout à perdre et rien à gagner. Si vous succombiez, quel malheur pour l’art ! Si, au contraire, vous donniez une bonne leçon à l’un de ces petits Lovelaces, ne faudrait-il pas recommencer le lendemain ?— (Charles de Bernard, La Chasse aux amants, Meline, Cans et compagnie, Bruxelles et Leipzig, 1840, page 23)
Ainsi manœuvrent les lovelaces du pavé qui, avant d'aborder une femme rencontrée dans la rue, tiennent à l'examiner sous tous ses aspects.— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 63)
Utopiquement du moins, j’étais le Lovelace de fatuité que sont plus ou moins tous les très jeunes gens qui se croient de jolis garçons, et qui ont pâturé des bottes de baisers derrière les portes et dans les escaliers, sur les lèvres des femmes de chambre de leurs mères. Mais ceci déconcertait mon petit aplomb de Lovelace de dix-sept ans.— (Jules Barbey d’Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 55)
Raoul n’était pas un Lovelace. Bien des sentiments de probité et de délicatesse s’opposaient en lui au déchaînement d’instincts et d’appétits dont il connaissait la violence excessive.— (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
Ce pauvre Forestier ! Un brave garçon, mais de combien piètre apparence ! Un torse étroit, une myopie exagérée, des cheveux blonds, clairsemés et fades. Ah! ce ne seraient pas ses bonnes fortunes, à celui-là, qui porteraient ombrage aux lovelaces de Moukden.— (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 22)
Il ne le traita pas de gigolo de dixième ordre, ni d’alcoolique promis à la précoce calvitie, ni de lovelace pour ville de garnison.— (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943, réédition Le Livre de Poche, 1968, page 49)
Son patron lui trouvait la fermeté d’âme et le sens du devoir d’une Clarisse Harlow [sic : Harlowe], ou d’une princesse de Clèves, et il ne croyait pas si bien dire puisque, à l’époque où elle travaillait chez lui, elle avait déjà rencontré Lovelace…— (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 16)