macroner

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Étymologie

(2022) Dérivé de Macron, avec le suffixe -er, calque de l’ukrainien макронити, makronyty, mot formé à partir de Макрон, Makron (« Macron »), avec le suffixe -ити, -yty. — On rencontre plusieurs attestations antérieures du verbe macroner : a) sous la plume de Bernard Pivot, qui l’a employé plaisamment au sens de « marcher de gauche à droite » (2016) puis de « tout réformer ou chambouler très vite » (2018) ; b) dans la bouche de Pierre Bédier, qui a utilisé l’expression empêcheurs de macroner en rond dans une interview accordée à Figaro Live (2018).

Verbe

macroner \ma.kʁɔ.ne\ 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Néologisme) Se montrer inquiet d’une situation, mais ne rien faire.
    • Récemment, sur le réseau social Telegram est apparu le mot «macroner», un nouveau verbe peu élogieux pour décrire l’attitude du président français. Directement inspiré du nom de «Macron», ce néologisme venu d’Ukraine «macronete», traduit en français «macroner», signifie «se montrer inquiet d’une situation, mais ne rien faire». — («Macroner»: ce nouveau mot (pas très flatteur) venu d’Ukraine, Le Figaro, 2022 → lire en ligne)
    • Le commandant d’un bataillon de Sloviansk, dans le Donbass, boit un café sous la tonnelle d’un jardin. Il demande à ses hommes d’arrêter de macroner. Puis il raconte, hilare, que l’expression s’est répandue comme une traînée de poudre : « Entre combattants, on l’utilise à chaque fois que quelqu’un parle pour ne rien dire. » — ("Emmanuel Macron, allié mal aimé des Ukrainiens", Le Monde, 2022 → lire en ligne)
    • « Arrête de macroner ! » : en Ukraine, la France perd la cote sur le terrain. — (Christel Brigaudeau, « “Arrête de macroner !” : en Ukraine, la France perd la cote sur le terrain », dans Le Parisien, 11 avril 2022 )
    • L’appel du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui - avant de rétropédaler - avait promis, le 1er mars au début du conflit en Ukraine, de provoquer « l’effondrement de l’économie russe », est resté dans les mémoires à Moscou. Emmanuel Macron a lui-même été moqué, notamment pour sa propension à téléphoner souvent au Kremlin afin de parler avec Vladimir Poutine. Les réseaux sociaux russes ont même ironisé en inventant un verbe : « macroner, appeler sans cesse pour ne rien dire ». — (Benjamin Quénelle, « Présidentielle : le débat Macron-Le Pen suivi avec intérêt mais circonspection à Moscou », dans Les Échos, 16 juin 2022 . Consulté le 16 juin 2022)
    • Les guerres servent aussi parfois à enrichir une langue. Le commandant d’un bataillon de Sloviansk, dans le Donbass, boit un café sous la tonnelle d’un jardin. Il demande à ses hommes d’arrêter de « macroner ». Puis il raconte, hilare, que l’expression s’est répandue comme une traînée de poudre : « Entre combattants, on l’utilise à chaque fois que quelqu’un parle pour ne rien dire. » — (Thomas d’Istria, « Emmanuel Macron, allié mal aimé des Ukrainiens », dans Le Monde, 16 juin 2022 . Consulté le 16 juin 2022)
  2. Faire semblant d’aider.
    • Tu me dis si tu veux que je te macrone avec le dîner de ce soir ? — (Lucie Alexandre, L’Obs, 2022 → lire en ligne)

Apparentés étymologiques

Traductions

Prononciation

Anagrammes

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Références

Sources

  • Aliénor de Pompignan, «Macroner»: ce nouveau mot (pas très flatteur) venu d’Ukraine, Paris: leparisien.fr, 11 avril 2022.