majestueuse \ma.ʒɛs.tɥøz\ féminin
Vous avez d’abord, entre autres mouches assassines, la mouche passionnée; elle se place au coin de l’œil ; elle donne au regard la force du trait qui vole et qui frappe; la majestueuse, se risque au milieu du front, où elle règne, semblable à une fée, sur un trône d’ivoire; l’enjouée, arrive au pli du rire, son berceau ; mais le visage de Louison riait sans faire un pli;— (Jules Janin, Les gaîtés champêtres, tome 2, 1854)
Ces mouches prenaient diverses épithètes suivant la place qu’elles occupaient dans un joli visage. Au coin de l’œil était la passionnée ; au milieu du front la majestueuse; au pli que le rire dessine sur la joue, l’enjouée; au milieu de la joue même, la galante au coin de la bouche, la baiseuse; sur le nez, l’effrontée; sur les lèvres, ta coquette; sur un bouton, la recéleuse. Taillées en rond, elles s’appelaient des assassins.— (Léon Thiessé, Eugène Amédée Balland, Lettres normandes, ou Correspondance politique et littéraire, Volumes 5 à 6)
Au fait la mouche qu’on appellait (sic) majestueuse, toute ridicule qu’elle nous paraîtrait aujourd’hui, était pourtant plus piquante, plus naturelle et plus conforme à vos intérêts que vos tortillons de cheveux , ces boucles qui vous crèvent les yeux, ce nuage épais qui nous dérobe l’élévation, la largeur et la blancheur de votre front?— (L’esprit des journaux, 1805)
majestueuse \ma.ʒɛs.tɥøz\
S’approchant du reliquat de cousin amoncelé sur la carpette, il prononce d’une voix majestueuse ces mots : — Comme t’as un nom à vous faire pleurer les fesses, et que je veux pas t’obliger à débroder tes mouchoirs, je te vas appeler Alexandre-Benoît, cousin.— (San-Antonio, N’en jetez plus !)