maltalent

De l’ancien français maltalent (« irritation, colère »). Note : vieilli au XVIII^e siècle^[1]. Cependant, Verlaine l’emploie un siècle plus tard, mais dans un sens non étymologique.

maltalent \mal.ta.lɑ̃\ masculin

1. Mauvaise grâce, mauvaise humeur, rancune, animosité, mauvaise volonté contre quelqu'un.
   • J'ai quelque maltalent contre M. de Malesherbes, qui protége les feuilles de Fréron. — (Voltaire)
2. Absence de talent.
   • Gouvernement de maltalent,
     Mégathérium ou bacille,
     Soldat brut, robin insolent,
     
     Tout cela son courroux chrétien
     L’écrase d’un mépris agile. — (Paul Verlaine, Ballade en l’honneur de Louise Michel, in Amour, Léon Vanier, Paris, 1888)
   • Car, ici aussi, quelque relâchement, que complémente et corolle, on serait tenté de le croire, quelque maltalent pour la bonne administration et l’équanimité surtout qu’il faudrait pour faire mieux, règne trop et ne gouverne pas assez. — (Paul Verlaine, Mes hôpitaux, Léon Vanier, Paris, 1891, page 16)

• métalent, au sens 2 seulement.

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• « maltalent », dans Dictionnaire de l’Académie française, première édition, 1694 → consulter cet ouvrage

De mal (« mauvais ») et talent, « désir, vouloir, envie ».

maltalent *\mał.ta.ˈlɑ̃nt\ masculin

1. Irritation, colère.
   • Li empereres respunt par maltalant: « Alez sedeir desur cel palie blanc ! N’en parlez mais, se jo nel vos cumant! » — (Chanson de Roland)

     La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)

2. Mauvaise intention, rouerie.
   • Ço dist li reis: « Trop avez maltalant. Or irez vos certes, quant jol cumant. » — (La Chanson de Roland)

     La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)

• maltalant
• mautalent

• maltalentif

• Français : maltalent

• Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IX^e au XV^e siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
• « maltalent », dans Jean Nicot, Thresor de la langue françoyse, 1606 → consulter cet ouvrage