mamelu

(Siècle à préciser) De mamelle avec suffixe -u.

mamelu \mam(ə).ly\

1. Qui a de grosses mamelles.
   • Babette Manapoux devint en quelques années une énorme commère, démesurément hanchue et mamelue, aux bras craquelés par les lessives. — (Gabriel Chevallier, Clochemerle)
   • L’image d’un café pour hommes seuls, où des messieurs à moustaches courtes, chauves et mamelus, qui ressemblaient tous au général Franco, ruminaient en vitrine devant un verre d’eau glacée, couronna mes explorations. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 109)
   • J'avoue l'ennui sans fond éprouvé devant ce conclave de mémères fessues, hanchues, cuissues et mamelues. — (Pierre-André Dessalins, Papillon en automne, Éditions TRANSITIONS, 1996, chap. V : Notes sur Maillol)
2. (Sens figuré) Qui ressemble à de grosses mamelles.
   • Elle vit les dundees à la voilure mamelue fondre dans la brume des horizons, les cotres de pêche fuir sous le vent. — (Ray Jean Ray (écrivain), Harry Dickson, L'Effroyable Fiancé, 1932)

mamelu \mam(ə).ly\ masculin

1. (Populaire) Personne dotée de grosses mamelles.
   • Oui, Bizozoro le roux, le musclé, le mamelu, le trop gorgé de viandes, le furonculeux, le garçon boucher au tablier sanglant. — (Alexandre Arnoux, Le seigneur de l’heure, 1955)
   • Future mamelue, aucun doute… sans les restrictions, elle aurait peut-être déjà un cul à couver quatorze canards ! — (Alphonse Boudard, Les Combattants du petit bonheur)

• Bourg-en-Bresse (France) : écouter « mamelu  »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (mamelu), mais l’article a pu être modifié depuis.