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: Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, préf. de Pierre-Yves Lambert, Errance, Paris, 2003, 2e édition, ISBN2-87772-237-6 (ISSN 0982-2720), page 214 et 215
Manus entre dans une foule de locutions où il indique la possession. exprime aussi le pouvoir que le pater familias exerce sur ceux qui lui sont soumis, et particulièrement celui que, comme mari, il a sur sa femme. Manus injectio désigne un mode d’exécution du créancier sur le débiteur, qu’il appréhendait au corps et amenait en justice. Au contraire la manumissio est l’action qui permet à l’esclave de sortir de la manus, c'est-à-dire de l’autorité du maitre. Le bras étant également l’instrument pour agir à la guerre, manus est souvent synonyme de vis (« force »). Au figuré, il signifie « une poignée d'hommes, une troupe ». C’est en ce sens qu'il a donné manipulus. Manica est formé comme pedica. Manceps est celui qui achète, de là, mancipium « la propriété, la chose possédée » et qui, par conséquent, peut être vendue par lui, par opposition aux choses nec mancipi, qui ne peuvent être vendues. De là mancipium a pris le sens de « vente », et mancipare celui de « vendre ». Emancipare « aliéner par la vente » se dit spécialement du fils qui est vendu par son père : comme, d’après la loi des XII Tables, le fils vendu trois fois devenait libre, on procédait à une vente fictive pour affranchir l’enfant de l’autorité paternelle. Mancipium « esclave » ne vient pas de la capture à la guerre, mais de l’idée générale de propriété. Contrairement à pes (« pied ») qui présente une grande régularité dans la famille indo-européenne, nous rencontrons la plus grande diversité des expressions qui servent à désigner la main. Cependant mantis existe en ombrien et en osque.
Pokorny[2] le fait dériver de l’indo-européen commun *mə-r-, génitif *mə-n-és, mn̥tós (« main ») qui donne μάρη, marê (« main »), εὐμαρής, eumarês (« facile, aisé ») en grec ancien, l’anglo-saxon mund (« main, protection légale »), l’allemand Munt, Vormund, le vieil irlandais mundr (« prix payé pour acheter la main d’une jeune fille avant de l’épouser »).
D’autres[3], se fondant sur le fait que « pouce, main, paume, coude » ont pris un sens « métrologique » l’apparentent au radical *me- (« mesurer ») qui est dans metior (« mesurer »), mensis (« mois, lune »).