Singulier | Pluriel |
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marcher | marchers |
\maʁ.ʃe\ |
marcher \maʁ.ʃe\ masculin
Quel marcher !
Mais la Grand’Gothe, survenant avec son marcher et son parler masculin, ne lui laissa pas le loisir de s’abandonner à sa douleur.— (George Sand, Jeanne, 1844)
Sur une remise en jeu, le Marsupilami cale le ballon sous le bras et commence à marcher tranquillement comme à l'entraînement, pour signer l’un des marchers les plus fous de l’histoire de la NBA. Le pire étant que le numéro 0 et favori au titre de MVP cette saison s’étonne lui même de se faire sanctionner.— (Le Dauphiné, NBA : un marcher d'anthologie signé Russell Westbrook, ledauphine.com, 19/01/2017)
marcher \maʁ.ʃe\ 1er groupe (voir la conjugaison)
À ce moment, il aperçut un ours superbe, un grizzly à fourrure noire, de haute taille, qui marchait sur ses pieds de derrière en longeant la voie, troublé sans doute par cette lutte des éléments qui impressionne si vivement les animaux.— (Jules Verne, Le Testament d’un excentrique, 1899, livre 2, chapitre 12)
Les uns allaient rendre leurs armes ; d'autres, qui les avaient abandonnées déjà, marchaient silencieusement, les mains ballantes.— (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e édition, Plon-Nourrit & Cie, page 451)
Pendant de longues heures nous marchons en silence, ne regardant ni à droite ni à gauche, la tête baissée sous nos capuchons pour nous garantir de l'ondée cinglante.— (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 36)
Maintenant qu’il avait dépassé la zone et franchi les lignes de rebat, Kinkin marchait plus librement, respirant à longs traits, révâssait même un peu.— (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
Fin février est très beau et le 2 mars nous quittons le cantonnement de Marquigny. Nous marchons en arrière-garde du bataillon et, par Louvergny, La Cassine, nous arrivons à l’étape à midi à Chémery-sur-Bar.— (Gustave Folcher et Rémy Cazals, Les carnets de guerre de Gustave Folcher, paysan languedocien, 1939-1945, François Maspéro, 1981, page 62)
Marthe qui a quatorze ans : – « Mon oncle, quand tu marches, on dirait que tu t'écoutes marcher. »— (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 270)
Tu marchais dans les rues, enfoncée dans tes bottines ridicules à trois francs six sous. Tu marchais comme d’hab’, en baissant la tête. Jamais je t'ai vue regarder le ciel.— (Magyd Cherfi, Livret de famille, Actes Sud Littérature, 2011)
Marcher sur le pied de quelqu’un.
Prenez garde où vous marchez.
Ai-je cru vraiment, à cette époque ? Il me semble que j’ai marché dans la chose de la sainte religion, comme dans les images d’Épinal, ou dans mes bouquins de contes de fées à tranches dorées.— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
Nous étions les uns à cheval, les autres en voiture, nous avons marché toute la nuit.
Nous avons marché à la fraîche, pour ne pas fatiguer nos chevaux.
On savait que les mobiles de la Côte-d’Or et les mobiles de l’Aube, massés à l'avant-garde, devaient marcher les premiers et être soutenus par le 35e de ligne.— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 234)
— Que peut-il-contre vous ?— (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
— Si je le savais, je marcherais à lui et je le désarmerais.
Il marche hardiment à son but, vers son but.
Nous marchons tous, d’un pas égal, vers la mort.
Mais le siècle a marché. Les chemins de fer sont venus.— (Alphonse Daudet, Les fées de France, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 149)
Je crois à la vie qui élimine sans cesse les corps nuisibles, qui refait de la chair pour boucher les blessures, qui marche quand même à la santé, au renouvellement continu, parmi les impuretés et la mort.— (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre IV)
Pendant qu’elle faisait sa toilette, raccommodait ses bas, et tâchait de souper avec les branches du bouleau, les heures avaient marché, et quoique le ciel, toujours troublé de pluie, ne permît pas de suivre la baisse du soleil, il semblait à l’obscurité qui, depuis un certain temps, emplissait la forêt, que la nuit devait approcher.— (Hector Malot, En famille, 1893)
Avec un malade ordinaire les choses eussent sans doute marché moins lentement.— (Hector Malot, En famille, 1893)
il n’a plus personne, et quand on marche sur ses soixante-dix ans, le mieux serait d’aller se jeter à l’eau.— (Émile Zola, Paris, 1897)
Ce vaisseau marche bien.
Cette voiture publique marche deux fois la semaine, marche la nuit et le jour.
Les trains ne marchent pas encore sur cette partie de la ligne.
À chaque instant, il se penchait en avant, et, d’une voix impatiente, il répétait toujours le même mot à son cocher :— (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
— Vous ne marchez pas ; allez donc, Pierre !
— Certes, j’ai été saisie, lui confie Jeanne, mais il me semble que je remonterai sans frayeur dans cette machine. Nous avons pourtant marché à une vitesse folle !— (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 218)
Ça y est, ça marche !
Mon ordinateur ne marche plus, je dois l'envoyer chez le réparateur.
Il est même arrivé qu’une personne croie dur comme fer maîtriser une règle, alors que ce n’est pas le cas (comme ceux qui reprennent les autres au sujet du verbe marcher au sens de «fonctionner», sens attesté depuis le XVIIe siècle).— (Anne-Marie Beaudouin-Bégin, La langue affranchie, se raccommoder avec l’évolution linguistique, Québec, Éditions Somme toute, 2017, page 102)
Pour parler moins lyriquement, ça marchait ferme, les gros tirages se multipliaient et les droits d’auteur s’encaissaient avec une précision rothschildienne .— (Léon Bloy, Le Salut par les Juifs, Joseph Victorion et Cie, 1906)
Depuis trente ans, le Languedoc-Roussillon affiche clairement sa volonté de passer du gros rouge qui tache à des vins pleins de charme et de caractère. Et ça marche.— (Ophélie Neiman, Le vin pour ceux qui n’y connaissent rien, L’Étudiant, 2013, page 111)
Il avait fait considérablement pire avec un 45 tours dont le refrain était : « Ah ce qu’il est joli le petit Rocheteau », un nanar de niveau olympique, mais tout marchait, tout se vendait, même n’importe quoi, surtout n’importe quoi.— (Vincent Duluc, Un printemps 76, Éditions Stock, 2016)
Évidemment je me livrais à cet homme, moi et ma fortune. Faut-il que je vous ai haïs à ce moment-là ! Eh bien, il n’a pas voulu marcher. Il n’a pas osé. Il a parlé de son honneur.— (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 83)
Allez, à demain! Vous me faites rire, vous les civilisés! J’étais prêt à marcher pour 5,000…— (René Goscinny, Strapontin et le gorille, 1962, réédition Le Lombard, 1998, page 141)
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