Singulier | Pluriel |
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mari-garçon | maris-garçons |
\Prononciation ?\ |
mari-garçon \Prononciation ?\ masculin
Ah , Marquis, vous voulez jouer au mari-garçon, nous ne le souffrirons pas.— (J. Dartez, Trop de bonheur !, acte unique, scène X ; J.-A. Dumas, Montpellier, 1862, p. 10)
Tout le monde sait que son mari est un fort aimable et fort galant homme, dont le seul tort est de se complaire beaucoup trop dans les allures d'un mari-garçon.— (J. Éverard, Un chevalier d'industrie, dans Argus et Vert-vert réunis du 2 mars 1856 ; Imprimerie de Chanoine, Lyon, 1856, p. 2)
Le jour de l'an est une époque particulièrement désastreuse pour les gens qu'un double emploi soumet à de doubles obligations. Par un juste retour des choses d'ici-bas, le mari-garçon devait payer deux contributions : il avait à donner ses étrennes d'époux et ses étrennes de célibataire ; suivant une tactique familière à ceux de sa profession, il tâche d'économiser d'un côté pour subvenir aux prodigalités exigées d'autre part.— (Eugène Guinot, Souvenirs du jour de l'an, dans Le nouvelliste — Journal de Paris du 11 janvier 1853 ; Paris, 1853, p. 2)
C'est à peine si on entrevoyait un moment son mari. Il se montrait, disait un mot à l'un, serrait la main à l'autre, puis disparaissait, en vrai mari-garçon que le mariage ne saurait assujettir à aucune règle.— (Gustave Toudouze, Toinon, chapitre XI ; Victor-Havard éditeur, Paris, 1885, p. 133)
Une maisonnette, ni trop près ni trop loin de Paris, c'est très-commode pour un mari-garçon …— (Xavier de Montépin, Les viveurs de Paris, tableau III, scène VI ; Michel Lévy frères libraires-éditeurs, Paris, 1857, p. 38)
Mme Dorville, qui a bien voulu me promettre de m'accompagner pour m'assister de ses conseils dans quelques acquisitions que je destine à la Reine-Blanche, n'avait pas espéré, en acceptant sans façon mon modeste déjeuner de mari-garçon, que la fête serait aussi complète.— (Louis Énault, Histoire d'une femme, chapitre LXI ; Librairie Hachette et Cie, Paris, 1877, pp. 375-376)
Il s'était toujours prononcé contre cette vie de mari-garçon, et le dévergondage qui en est la suite le dégoûtait autant qu'il l'effrayait.— (Marquis de Saint-Martin , Les deux Cartouche du 19e siècle, tome II, première époque, chapitre X ; Charles Lachapelle éditeur, Paris, 1834, p.80)
Un autre membre du club venait à eux, Chavannes, un vrai mari-garçon, celui-là, et, malgré la soixantaine, menant la même vie de plaisir que jadis, alors qu'il soupait à la Maison-d'Or et ne manquait pas un bal à l'Opéra de la rue Le Peletier.— (Jacques Normand, Contes à Madame, « Les cahiers de Jeannine » ; Calmann-Lévy éditeur, Paris, 1890, p. 10)
Cette existence de mari-garçon lui parut très douce. Il s'habitua à laisser la comtesse à !a maison.— (Georges Ohnet, Les dames de Croix-Mort, chapitre Ier ; Société d'éditions littéraires et artistiques Paul Ollendorff, Paris, 1917, p.6)
Tout cela réuni coûtait gros. Il devenait difficile, sans un accroissement de revenus, de faire face au surcroît de charges qu'un berceau allait créer dans l'hôtel du député mari-garçon.— (Camille Foucault, Les rois d'aujourd'hui, « Les faits accomplis », chapitre V ; Poulet-Malassis libraire-éditeur, Paris, 1862, p.192)