masculinité toxique \mas.ky.li.ni.te tɔk.sik\ féminin singulier
Bref, non seulement les femmes sont victimes de la masculinité toxique, mais les hommes en font également les frais. Mickaël Bergeron en appelle donc à « déconstruire » les stéréotypes de la virilité qui se sont immiscés dans nos moindres gestes au quotidien, parfois de manière insidieuse. Pourquoi par exemple les hommes boivent-ils de la bière ou de l’alcool fort en public même quand ils préfèrent le vin? Ou pourquoi le barbecue demeure-t-il la chasse gardée des hommes, alors que la cuisine en général reste l’apanage des femmes?— (Le Devoir, 28 janvier 2023 → lire en ligne)
Quoi de mieux, si l'on cherche à provoquer des réactions et de la dissension, que de parler de « masculinité toxique ou de « suprémacisme » et de « fragilité blanche ». Ce genre d'expressions — qui pullulent par les temps qui courent — sont conçues expressément comme des provocations, qui, sans coup férir, fâcheront et amèneront des répliques tout aussi virulentes qui, à leur tour, susciteront la colère, la peur, la haine, etc., et nourriront ainsi la polarisation, tout en faisant croire, selon l'expression consacrée, que la lutte continue, et que les féministes ou les antiracistes d'aujourd'hui partagent la même aura héroïque que les défenseuses historiques des droits des femmes ou que les militants des droits civiques des années 1950-1960.— (Patrick Moreau, « Le règne des hyperboles », dans Argument, XXVI, 2, printemps-été 2024, p. 23)
→ voir masculin, masculinité et toxique