Singulier | Pluriel |
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mauvaise honte | mauvaises hontes |
\Prononciation ?\ |
mauvaise honte \mɔ.vɛz ɔ̃t\ féminin
Par je ne sais quelle bonté, ou, si l’on veut, mauvaise honte, je n’ai pas la force de rien refuser de ce que l’on me demande avec opiniâtreté.— (Paul Scarron, Œuvres, t. I, p. 177)
Mais aucun de ces maux n’égala les rigueurs— (Nicolas Boileau, Épîtres, Épître III, 1673)
Que la mauvaise honte exerça dans les cœurs ;
De ce nid à l’instant sortirent tous les vices.
La mauvaise honte est le mal le plus dangereux et le plus pressé à guérir.— (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, Traité de l’éducation des filles, ch. 9, 1687)
Ce n’est pas le vrai honneur, c’est une mauvaise honte qui me retient.— (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, Dialogues des morts et Fables, XLVIII, 1712, « Le Jeune Pompée et Ménas »)
Il avait conservé, dans l’inflexibilité de son caractère, cette timidité qu’on nomme mauvaise honte.— (Voltaire, Charles XII, 8)
Retenus par une mauvaise honte, ils n'osent pas se louer eux-mêmes, mais ils attirent ordinairement auprès d'eux quelque panégyriste doucereux, quelque poète hâbleur qui, pour de l'argent s'engage à les louer, c'est à dire à leur débiter des mensonges.— (Érasme, Éloge de la folie, 1509. Traduction de Thibault de Laveaux en 1780)