Singulier | Pluriel | |
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Masculin | merdeux \mɛʁ.dø\ | |
Féminin | merdeuse \mɛʁ.døz\ |
merdeuses \mɛʁ.døz\ |
merdeux \mɛʁ.dø\
Il est inutile de respecter les vivants, à moins qu'ils ne soient les plus forts. Dans ce cas, l’expérience conseille plutôt de lécher leurs bottes, fussent-elles merdeuses. Mais les morts doivent toujours être respectés.— (Léon Bloy, « On doit le respect aux morts », chapitre 65 de Exégèse des lieux communs, Paris : Société du "Mercure de France", 1902)
Le grand souci de la nonne était de préparer les corps pour la résurrection. Elle les voulait pour cette occasion propres et décents. « Quand ils se dresseront avec leurs cuisses merdeuses, disait-elle, quelle figure ferai-je devant le Seigneur ? Il me dira : « Tu étais là et tu savais ; pourquoi ne les as-tu pas nettoyées ? »— (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 207)
À chacun de vos pas, vous entendiez le liquide merdeux clapoter dans le seau, juste derrière vos oreilles.— (Dai Sijie, Balzac et la Petite Tailleuse chinoise, Paris : Gallimard (Folio), 2000, page 24)
La surprise de la chute sur le choix d'une modeste commune du Finistère, une bourgade merdeuse que personne n'ira jamais vous chicaner. Quelque chose comme votre Saint-Profond-des-Creux national ?— (Gérard Saint-Georges, 1, place du Québec, Paris VIe: letre à un éditeur ambissieu, éditions Quinze, 1982)
Son visage était décomposé. Il était évident qu'une fois toute seule dans sa cabine, elle s'était sentie merdeuse.— (José Varela, Rivière salée, Fleuve noir, 1995, chapitre 7)
Singulier et pluriel |
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merdeux \mɛʁ.dø\ |
merdeux \mɛʁ.dø\ masculin (pour une femme, on dit : merdeuse) singulier et pluriel identiques
Il l’insulta : « Vous voyez que ce merdeux se fout de moi et vous restez piqué comme une andouille, bon à rien, manche à couilles. »— (Charles Bouillet, Abel, Éditions Gallimard, 1977, page 289)
Cette merdeuse de dix ans marchait comme une dame devant lui, se balançait, le regardait de côté, les yeux déjà pleins de vice.— (Émile Zola, L'Assommoir, éditions Charpentier, 1879, chapitre 8)