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meurt-de-faim \mœʁ.də.fɛ̃\ |
meurt-de-faim \mœʁ.də.fɛ̃\ masculin et féminin identiques
Lorenzo.– Il paraît qu’il ne peut se guérir de cette singulière lubie d’ouvrir sa bourse à toutes ces viles créatures qu’on nomme bannis, et que ces meurt-de-faim se réunissent chez lui tous les jours, avant de mettre leurs souliers et de prendre leurs bâtons.— (Alfred de Musset, Lorenzaccio, 1834, acte II, scène 4)
C’était un gros avare, un homme brutal, qui les reçut comme des meurt-de-faim, la première fois qu’ils se présentèrent chez lui.— (Émile Zola, Le Ventre de Paris, Georges Charpentier, Paris, 1873)
Ou peut-être songeait-il aux représailles prochaines et sanglantes des meurt-de-faim, dans la rêverie incendiaire qui allumait ses grands yeux bleus, singuliers, vagues et brûlants.— (Émile Zola, Paris, 1897)
Il vit les Halles où des meurt-de-faim, des hommes du Peuple-Souverain glanent dans des tas de détritus (...)— (Zo d'Axa, La Feuille no 12, 19 mai 1898)
Quiconque mange bien peut défier le ciel. Ce sont les ascètes et les meurt-de-faim aux estomacs débilités qui ont inventé les dieux.— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 191)